Jour de plaidoyer ce mercredi 11 décembre 2019 pour la présidente du Lobbying des femmes leaders, Marie-Madeleine Moussa Yadouma, à l’occasion de l’atelier sur la journée portes ouvertes sur les partis politiques à l’intention des femmes et des jeunes dans le cadre de la préparation aux prochaines échéances électorales de 2020-2021.
« Femmes de Centrafrique, c’est le moment de nous engager en politique en adhérant aux partis et associations de notre choix, au lieu de nous cacher derrière la Société civile. Nous devons également participer à tout le processus électoral et administratif dans les structures de l’Autorité nationale des élections (ANE), électrices, candidates et superviseures dans les bureaux de vote », a-t-elle invité à l’ouverture de cette activité initiée par le Lobbying des femmes leaders de Centrafrique et soutenue par la MINUSCA et le PNUD.
Les 12 et 13 septembre 2019, le Lobbying des femmes leaders avec l’appui de ses partenaires, avait donné l’opportunité aux partis politiques et aux femmes de s’approprier le nouveau code électoral et d’être outillées sur le fonctionnement des partis politiques. L’évènement de ce jour s’inscrit, selon Marie-Madeleine Moussa Yadouma, dans la continuité du précédent. « Notre objectif est d’outiller les femmes sur les objectifs, idéologies, visions, fonctionnements des partis pour qu’elles prennent la décision de s’engager en politique en toute conscience. Ce qui permettra aux femmes soit de s’affilier aux partis politiques de leur choix pour aller aux élections, soit d’y aller en indépendantes », a-t-elle expliqué.
Présidant la session aux côtés de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Coordonnatrice humanitaire, Denise Brown, la Ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfance, Gisèle Pana, a, pour sa part, souligné la nécessité de l’appropriation de la cause politique par les Centrafricaines : « l’enjeu est de faire en sorte que nous ayons une représentativité visible et équitable au sein des institutions à venir après les élections […] aucune femme ne doit être exclue du processus. Les femmes doivent en faire partie intégrante. »
Comment est perçu le leadership politique des femmes dans la société centrafricaine ? Comment les femmes mènent-elles le combat pour leur participation aux instances politiques ? Parviennent-elles à obtenir la confiance des électeurs ? Autant de sujets sur lesquelles Denise Brown a désiré échanger avec les participantes. « La MINUSCA avec son mandat renforcé sur la question des élections soutient les autorités nationales pour l’organisation d’élections inclusives, libres, régulières, transparentes, crédibles et pacifiques », a-t-elle également rassuré, Denise Brown, par ailleurs responsable de la Division électorale au sein de la Mission.
Les femmes représentent 50,02% des 5 millions d’âmes que compte la Centrafrique. Malgré ce fort taux démographique, elles sont sous représentées dans les sphères de décisions. C’est pour pallier cette déficience que le groupe Lobbying des femmes leaders centrafricaines, se donne pour mission de mener des actions de plaidoyer pour l’aboutissement d’une réforme électorale sensible au Genre, et susciter massivement l’adhésion et la participation des femmes aux prochaines échéances électorales. Dans la présente législature, on compte 12% de femmes sur 149 députés.