Birao. Après avoir repris la ville frontalière d’Amdafock aux mains du MLCJ, les combattants rebelles du FPRC, appuyés par le général Abdoulaye Miskine du front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), progressent dangereusement vers la ville de Birao, chef lieu de la préfecture de la Vakaga, située à 1078 kilomètres de Bangui, à l’extrême nord-Est de la République centrafricaine.
Le bilan est lourd, voir catastrophique pour le MLCJ depuis la contre-offensive du FPRC le dimanche dernier dans la ville stratégique d’Amdafock, selon un officier MLCJ joint au téléphone depuis Birao.
D’après lui, parmi les neuf (9) bases opérationnelles du MLCJ dans la région, quatre (4) sont déjà tombées aux mains du FPRC.
Du côté du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) , on affirme que cinq (5) bases du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) sont tombées depuis le début du combat, la dernière cet après-midi, et les combats se concentrent désormais à quelques dizaines de kilomètres de Birao, principal bastion du MLCJ.
Selon une source digne de foi contactée depuis Amdafock, le général Abdoulaye Miskine, patron du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) serait aussi sur le terrain avec ses éléments au côté du FPRC contre le MLCJ.
Pour un observateur local, la raison de cette guerre fratricide entre MLCJ et FPRC serait économique, avec le contrôle des droits de douane illégaux aux frontières, du prélèvement des taxes sur les produits, contrôle des trafics d’armes, etc.
Pour l’heure, aucun bilan définitif n’est disponible, mais une source indépendante indique qu’une dizaine des combattants tués, principalement du MLCJ dont les corps continuent d’arriver à Birao sur des motos, ainsi que des blessés.
Les combats entre le FPRC et MLCJ ont débuté début septembre 2019 avec l’assassinat du fils du sultan de Birao par un groupe non identifié, que le MLCJ accuse d’être des éléments du FPRC.