Un homme d’une trentaine d’années, identifié comme monsieur Bertrand Mandaba, un chauffeur à la Minusca, a été retrouvé froidement abattu par des individus non identifiés dans la nuit du jeudi à vendredi 20 décembre, a constaté sur place un journaliste de Corbeaunews.
D’après les premiers éléments d’informations recoupées par CNC, les faits se sont produits au domicile de la victime vers 23 heures quand les assaillants, armés des fusils’ automatiques, ont fait irruption chez elle, avec effraction, avant de l’arroser de plusieurs balles.
Touchée par les projectiles des assaillants, la victime, qui n’avait aucune chance de s’en sortir, succombe immédiatement de ses blessures avant même que les assaillants ne quittent chez elle.
D’après certaines informations qui circulent discrètement ce matin au bureau local de la Minusca, monsieur Bertrand serait victime d’un acte de jalousie, comme son collègue Jonathan, un interprète de la Minusca, assassiné le 2 octobre dernier, dans les mêmes conditions que lui.
Pourtant, le 9 octobre dernier, après l’assassinat de Jonathan, le syndicat des employés locaux de la Minusca, qui avait appelé à une grève générale de 24 heures, avait dénoncé les conditions sécuritaires dans lesquelles ils se sont exposés quotidiennement dans certaines villes de province.
Il y’a lieu de rappeler qu’en province, un agent de la Minusca est considéré comme un fortuné, pour ne pas dire un millionnaire. En cas d’erreur, il s’expose à une amende record qui peut aller jusqu’à des millions. Un exemple palpable est la ville de Ndélé, contrôlé par le FPRC, où un agent de la Minusca, suspecté de fréquenter une fille de la région, risquerait une amende de 500 milles infligés par le sultan.