Bangui. C’est la conclusion de la réunion de concertation de la Commission d’enquête parlementaire ce vendredi. Faut-il le rappeler, le député avait avoué au mois de juillet avoir reçu 40 millions dans le processus d’attribution des permis à des entreprises chinoises ?
Sur ce dossier, un premier rapport du parlement centrafricain avait, entre temps déjà évoqué une chaîne de corruption tenue par des personnalités qui seraient au gouvernement et à l’Assemblée nationale.
Ce sujet polémique très attendu est lié au scandale de corruption de député révélé par un rapport parlementaire, présenté à huis clos aux députés lors de la session extraordinaire de juillet 2019. Le président de l’Assemblée nationale moussa Laurent Gon Baba avait promis la délibération de l’Assemblée nationale lors de cette session d’octobre. Ce qui fut fait par la décision de la Commission d’enquête parlementaire. Mais ce n’est pas encore gagner. Selon les textes, en clair, les députés devront se prononcer sur le sort de leur collègue Jean Michel Mandaba à 1/3 de voix pour en plénière.
Plusieurs députés interrogés sur les mesures à prendre, pensent que pour « la crédibilité de l’Assemblée nationale, il faudrait lever l’immunité de ce député pour le mettre à la disposition de la justice ».
Cette option pourrait permettre à cette législature de conserver le peu de crédibilité dont elle bénéficie encore après plusieurs affaires de corruption enregistrées depuis son entrée en fonction. Les députés devront dire si oui ou non la démission de Mandaba de son poste de président de la commission ressources naturelles est suffisante.
Cette affaire avait éclaboussé le parlement au mois de juillet lorsqu’une vidéo avait été projetée montrant le député Mandaba empoché les 40 millions, un fait qui l’a contraint à reconnaître les faits et a demandé pardon.