Les travaux de la Commission mixte Tchad-Centrafrique se sont achevés le samedi 21 décembre au soir. La réunion a permis aux deux États d’échanger sur leurs relations, surtout autour de la fermeture de la frontière par le Tchad depuis 2014.
La Centrafrique demande la réouverture de celles-ci ; Ndjamena se dit d’accord, mais attend d’avoir des preuves de bonne foi.
La délégation centrafricaine a fait preuve de volontarisme pour la réouverture de la frontière entre les deux pays.
Elle est même arrivée avec un projet de protocole d’accord. « Depuis 2014, la frontière entre la République centrafricaine et la République du Tchad est fermée, rappelle Sylvie Baïpo-Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères. Donc, à l’initiative de la République du Tchad. Et les travaux qui ont été menés durant ces deux jours ont été principalement orientés dans ce sens-là. La République centrafricaine est arrivée avec un protocole d’accord sur la sécurisation et la gestion de nos frontières communes. La République centrafricaine s’est engagée à pouvoir mettre en place un dispositif de sécurisation pour la partie qui la concerne. »
Côté tchadien, on dit prendre bonne note. Mais il faut des actes. Chérif Mahamat Zène, chef de la diplomatie tchadienne : « Dans cette perspective, le Tchad, en fonction des progrès attendus dans l’amélioration des conditions sécuritaires à la frontière, est disposé à examiner la réouverture de sa frontière fermée depuis 2014. »
C’est en 2014, face aux accusations d’ingérence dans la crise centrafricaine, que le président tchadien a décidé de fermer la frontière entre les deux pays et de retirer en même temps les troupes tchadiennes en mission de maintien de la paix en Centrafrique (Misca).
Une décision qui a lourdement impacté les échanges commerciaux et familiaux de part et d’autre de la frontière.