Dans une correspondance adressée au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA en date du 28 décembre 2019 dont l’authentification n’a pas été faite par notre bureau d’investigation, l’ancien chef de l’État de transition, Michel Am-Nondokro DJOTODIA, en exil au Bénin, a annoncé son retour imminent au pays, quelques jours après celui de son prédécesseur le général François Bozizé.
D’après Michel Am-Nondokro DJOTODIA, ancien chef d’État de transition (2013-2014), ex-chef rebelle et patron de l’ex-coalition Seleka, qui avait renversé en 2013 le général François Bozizé, président de la République d’alors, annonce que son retour au pays s’inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale prévue par l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) signé à Bangui le 6 février dernier entre le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes armés qui sévissent sur le territoire national.
« Les derniers développements, notamment l’amélioration de la situation sécuritaire, l’élaboration et la transmission au parlement du projet de loi, relatif au statut des anciens chefs d’État, l’adoption par l’assemblée nationale de la loi sur les fêtes nationales, et l’élaboration du projet de loi sur la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation, sont autant de réalisations positives dans le cadre de la mise en œuvre de l’APPR-RCA
fort des résultats qualitatifs sus mentionnés et dans le souci permanent d’apporter ma modeste contribution à cet élan de paix, vivement souhaité par le peuple centrafricain, pour fermer à jamais les pages sombres de l’histoire de notre cher et beau pays, j’ai le plaisir de vous annoncer mon retour imminent à Bangui », a-t-il indiqué.
Souvenez-vous, l’énigmatique retour de l’ancien chef de l’État François Bozizé, six ans après son exil en Ouganda, le 15 décembre dernier, continue de cristalliser les tensions dans le pays. Ses partisans, qui ne doutent désormais de rien de son prochain retour au pouvoir, multiplient des propos violents sur les réseaux sociaux à l’endroit des autorités actuelles, tout comme certains proches du chef de l’État, à l’exemple de monsieur Fidèle Gouandjika, conseiller spécial du
chef de l’État qui n’hésite plus à qualifier son ex-patron François Bozizé de « soldat peureux », en lien probablement avec sa fuite du pouvoir en 2013 devant les combattants rebelles de la Seleka.
Alors, Touadera va-t-il accepter officiellement le retour de l’ancien chef d’État de transition Michel Am-Nondokro DJOTODIA pour contrer l’influence grandissante de Bozizé depuis son retour ?
En tout cas, une nouvelle page politique s’ouvre depuis le retour « incognito » de Bozizé à Bangui.