Dans un climat politique délétère marqué par le retour de l’ancien président François Bozize à Bangui, de nouveaux affrontements entre miliciens et commerçants ont provoqué la mort de cinquante personnes.
Le retour de François Bozize à Bangui change la donne politique en République centrafricaine qui a connu, les mercredi 25 et jeudi 26 décembre, une nouvelle flambée de violence. Une nouvelle et dangereuse opposition frontale entre partisans du président Touadera et ceux de l’ancien président Bozize pourrait rallumer une guerre civile qui ne s’est jamais vraiment éteinte.
Un retour incognito
Alors qu’il était annoncé depuis plusieurs jours, le retour de François Bozize, le 15 décembre 2019, fut une simple formalité. Il n’aura mis qu’à peine 4 heures pour accomplir les 150 km qui séparent la frontière avec le Congo-Brazzaville et Bangui. Il aura quand même fallu plus de 24 heures, aux plus hauts responsables du régime de Faustin-Archange Touadera, pour reconnaître finalement ce retour et faire tomber leur incrédulité qu’il répandaient dans les médias. Cela en dit long sur la réalité du pouvoir à Bangui. Que contrôle encore le président Touadera ? Même ses innombrables agents de renseignement qui l’abreuvent de notes quotidiennes, formatées dans un logiciel anti-français, n’ont rien vu venir et ont même dénié la réalité.... suite de l'article sur Autre presse