Le gouvernement centrafricain a décidé de faire du quartier PK5 de la capitale Bangui une zone sans armes illégales, a annoncé mardi le ministre centrafricain de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara.
Les détenteurs d'armes illégales dans le PK5, que ce soient des éléments de groupes armés ou des commerçants, devraient être désarmés, voire dans le pire des cas neutralisés, a indiqué le ministre à l'issue d'une réunion entre le gouvernement, la Mission onusienne de maintien de la paix (MINUSCA), et les représentants du PK5.
En conséquence, les forces de sécurités centrafricaines et les casques bleus mèneront régulièrement les patrouilles conjointes dans le quartier. De plus, les policiers municipaux seront mis à contribution pour surveiller les marchés dans le PK5, a-t-il ajouté.
D'après M. Wanzet, ces mesures découlent de la volonté des habitants du PK5 de voir revenir dans leur agglomération l'autorité de l'Etat.
Le PK5, connu comme le poumon commercial de Bangui, est également le foyer de certains groupes armés. Les armes illégales y circulent massivement entre les rebelles qui y sont stationnés, mais également entre les commerçants.
Fin décembre dernier, des rixes entre les rebelles et les commerçants à propos de la "taxe" sur la vente des produits des festivités de fin d'année se sont transformées en conflits armés ayant fait une quarantaine de morts dans les deux camps. Des dizaines de personnes ont également été blessées, et de nombreuses boutiques incendiées.
Avec l'accalmie, des sources locales concordantes ont indiqué que les commerçants armés contrôlent encore le secteur. Cependant, les activités commerciales n'ont que timidement repris.