C’est ce qui ressort d’une visite d’inspection effectuée le week-end dernier par le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération M. Felix Moloua avec son collègue de l’Elevage et de la santé animale M. Amadou Bi-Aliou.
Cette descente s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la remise officielle de cette importante infrastructure économique prévue mi-janvier 2020, par le Président de la République. Il a donc été question pour les membres du Gouvernement, de constater l’état d’avancement des travaux. La visite des bureaux, du parc, et des installations de source d’eau a permis à ceux-ci de relever quelques imperfections à corriger avant cette remise officielle.
Il faut rappeler que, ce marché est le fruit de la coopération agissante entre le Gouvernement et la Banque africaine de développement (BAD), à travers le Projet de la reconstruction des communautés de base (PARCB). D’après le Ministre de l’Elevage et de la santé animale, le projet avait pour but de faciliter le convoyage sécurisé de troupeaux des éleveurs et l’écoulement organisé. Il vient à point nommé alléger la souffrance des éleveurs centrafricains qui ont été victimes de multiples agressions à main armée durant la crise qui a secoué le pays plusieurs années.
Pour mémoire, la République Centrafricaine joue un rôle d’accueil, voire de refuge, en particulier pour les éleveurs du Sahel et du Tchad. Actuellement, l’effectif des éleveurs se situe autour de deux cent mille (2OO OOO) personnes, tous des peuls. En une dizaine d’années, la géographie de l’élevage s’est complètement modifiée. Hors, les problèmes sanitaires sont loin d’être résolus et les problèmes agropastoraux deviennent inquiétants. C’est dans ce contexte spécifique à ce pays par certains aspects, mais communs aux savanes humides d’Afrique par d’autres, que le Gouvernement actuel initie des projets de développement pour l’élevage. Ceux-ci concernent une station d’élevage et un laboratoire de dépistage des maladies du bétail et un second projet, dont l’objectif est de favoriser l’organisation de groupements d’éleveurs en vue de les responsabiliser par rapport à tous les problèmes écologiques et zootechniques qui les concernent.