Les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine des forets et le gouvernement Centrafricain ont validé les documents du sommier des infractions forestières en cours à Bangui, du 09 au 10 janvier 2020, sur initiative du Centre d’Information Environnementale et le Développement Durable (CIEDD) en partenariat avec le ministère des eaux, forets, chasse et pêche.
Depuis quelques années, le secteur d’exploitation forestière en filigrane l’abattage clandestin des bois en Centrafrique échappe au contrôle de l’Etat. C’est dans cette optique que les principaux acteurs venus du ministère en charge de la forêt, le ministère du commerce et de l’industrie, celui de la justice, les représentants du secteur privé et de la société civile sont dans la dynamique d’élaboration d’un document pouvant leur permettre de s’attaquer au problème.
Selon Jean-Jacques Urbain Mathamale, coordinateur de l’ONG CIEDD, que la Centrafrique ne dispose pas un tel document pour contrôler ces exploitations. « Cela fait une décennie que ce document n’a pas existé, et grâce à notre ONG nous avons perçu le problème à partir de l’observation indépendante mandatée dans le service d’exploitation et d’aménagement, nous avons énuméré ces déficits, que nous avons inséré dans ce document pour la République Centrafricaine qu’on appelle sommier d’infractions », fait-il savoir.
Pour Joseph Désiré Mbangolo, Consultant national, suggère qu’au-delà d’adoption de ce document qu’il y ait des mesures d’accompagnement prises par le ministère. « Nous souhaitons qu’un arrêté signé par le ministre des eaux et forêts pour institutionnaliser ce sommier des infractions et nous allons mettre en place un service de renseignement pour nous permettre de faire le suivi des exploitants forestiers illégaux et de faire le rapport format papier. Ensuite, il y aura des éléments constitutifs sur les actes d’infractions, le procès-verbal d’enquête préliminaire qui vont être soumis en validation », dit-il.
L’abattage clandestin des bois en Centrafrique fait perdre à l’Etat de centaine de millions par an et menace l’environnement.