BANGUI, -A l’approche des élections prévues pour fin 2020, les évêques de Centrafrique sont de plus en plus préoccupés de la situation sécuritaire du pays. Ils appellent les autorités centrafricaines de tout faire pour que les scrutins groupés soient une réelle chance pour le peuple. Inquiétude exprimée lors de la clôture de la session ordinaire des évêques la semaine dernière.
Pour les évêques, la question des élections reste très préoccupante en Centrafrique et dans un contexte sociopolitique tendu, marqué par des tensions sécuritaires dans quelques zones du pays sous contrôle des groupes armés. Pour cela, la population centrafricaine doit être sensibilisée pour ne pas tomber dans le piège de manipulation.
Monseigneur Désiré Nestor Nongo Aziagbia, Président de la CECA, estime que le pays entre dans une année critique avec les prochaines élections, « nous savons pertinemment que nous entrons dans une année critique, une année où le pays peut consolider les acquis de la démocratie en élisant les représentants qui peuvent travailler pour le développement du pays ou bien en aidant le pays en sortant complètement dans la crise des conflits armés », s’est-il inquiété, avant de relever qu’une campagne de sensibilisation doit être lancée auprès de la population que mènera la commission justice et paix, « nous avons besoin plutôt de sensibilisation et avec la Commission justice et Paix, nous travaillerons à produire un guide pour aider nos concitoyens, nos fidèles à aller dans ces échéances électorales dans la sérénité en gardant à l’esprit un climat de paix de cohésion dans la nation centrafricaine », souligne le Président de la CECA.
Que les uns et les autres mettent de côté leur intérêt personnel et privilégient plutôt l’intérêt du peuple, exhortele Prélat, « la situation qui nous préoccupe en ce moment, c’est le bien-être de toute la population et les autorités du pays doivent travailler pour ramener la paix dans le pays. Nous devons laisser de côté la question d’ethnie et certaines mauvaises pratiques qui peut nuire au développement du pays, c’est ainsi que la paix et le vivre ensemble peut revenir dans le pays ».
L’appel des Evêques de Centrafrique aux autorités politiques du pays intervient dans un contexte où le débat entourant les organisations des élections ne favorise pas l’éclosion d’un climat pacifique dans le pays.