Bangui - Le Professeur Gaston Mandata Nguérékata, président fondateur du ‘Parti pour la Renaissance Centrafricaine’ (PARC) et candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle est convaincu que le mandat du prochain chef d’Etat élu au sortir de la transition sera axé sur une vraie transition plutôt que la mise en œuvre d’un programme politique de développement, lors d’un point de presse, mercredi 17 décembre 2014 à Bangui.
Ce point de presse a permis à M. Gaston Mandata Nguérékata de faire le point de ses récentes tournées aux Etats-Unis, aux Antilles et en France et également de livrer ses impressions sur l’actualité en République Centrafricaine.
Durant son périple aux Etats-Unis, aux Antilles et en France, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata s’était appesanti sur son programme de sortie de crise en République Centrafricaine. Son objectif est de rassurer des partenaires au développement et des Centrafricains de la diaspora pour qu’ils viennent investir en Centrafrique après la transition.
Les domaines défendus par M. Gaston Mandata Nguérékata étaient ceux de l’agriculture, l’élevage, la santé, l’éducation et la formation, les mines et l’énergie.
Du fait de la carence des cadres dans le pays, pour diverses raisons, décès ou exil, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata s’est accroché à l’idée de « statut particulier de fonctionnaires centrafricains de la diaspora ». Il s’agit de compétences centrafricaines pouvant momentanément revenir au pays et participer au développement à travers des projets de développement ou des consultations axées sur le développement.
Profitant du point de presse, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata s’est prononcé, entre autres, sur l’arrestation de Baba Ladé, les évènements de Bambari, l’agression de Tiangaye et de ses militants, le forum de Bangui, la réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines (FACA), l’implication des Nations dans la sécurité et les prochaines consultations populaires.
De l’avis de Gaston Mandata Nguérékata, les partis politiques devraient être libres en vue d’animer la vie politique, une manière de condamner l’agression de Tiangaye et ses militants ; que le forum de Bangui risque de mettre côte à côte les bourreaux et les victimes alors qu’il n’y a pas eu de pardon et de justice ; que le rétablissement des FACA étaient indispensable pour la défense du territoire national.
Concernant les Nations Unies, M. Gaston Mandata Nguérékata a la certitude qu’elle a les moyens techniques et financiers pour rétablir la sécurité et organiser les élections en République Centrafricaine. Seulement, cette institution se perd dans l’interprétation des textes, en déphasage avec les résolutions du Conseil de sécurité.
Au sujet des évènements de Bambari, le Professeur Gaston Mandata Nguérékata est d’avis que les bourreaux du peuple soient démis et arrêtés, comme le chef de guerre tchadien Baba Ladé.
Voici le communiqué rendu public par le Professeur Mandata Nguérékata après l’arrestation de Baba Ladé.
COMMUNIQUE DE PRESSE
C’est avec étonnement que le peuple centrafricain a appris l’arrestation de Monsieur Baba Ladé, ce chef rebelle tchadien qui était arrivé en terre centrafricaine en 2009, grâce à la complicité des autorités politiques de l’époque. Durant plus de trois années, Baba Ladé, personnage cruel et insensible, flanqué de ses trois lieutenants, s’est livré à des exactions de tous genres sur les paisibles populations du nord ouest de la République Centrafricaine qui furent obligées de fuit leur village, pour se cacher dans la nature, jusqu’au jour où, traqué par les forces armées tchadiennes et centrafricaines, Baba Ladé dut se rendre, avant d’être raccompagné dans son pays natal.
La nouvelle du retour de ce rebelle tchadien dans la région du nord-ouest de la République Centrafricaine a été perçue par les Centrafricains en général et par les populations des régions anciennement ravagées par les hommes de Baba Ladé, comme une malédiction qui venait compléter les malheurs de la RCA, quand on sait que depuis plus de vingt quatre mois, ce pays est soumis à un climat de violence rare, qui aurait certainement pris des proportions tragiques, si un autre aventurier, professionnel du crime et des pillages devait venir aggraver une situation déjà rendue désespérante.
En arrêtant Baba Ladé et en le livrant à la justice centrafricaine, la MINUSCA vient de poser un acte qui justifie son mandat et sa présence en terre centrafricaine. Nous l’en félicitons. Nous souhaitons que le rebelle Baba Ladé soit jugé en République Centrafricaine afin qu’il réponde de ses actes et qu’il puisse également dénoncer ses complices.
Si Baba Ladé a été arrêté, c’est que d’autres chefs rebelles notoirement connus pour leur implication dans les actes de violences qui endeuillent la République Centrafricaine depuis plus de vingt quatre mois, peuvent eux aussi être mis aux arrêts. Aussi, nous demandons à la MINUSCA d’intensifier la tracte de tous ceux qui continuent de semer la mort dans les familles centrafricaines. Nous demandons également à tous nos compatriotes de Bangui comme des provinces de rester vigilants pour dénoncer les commerçants de la mort qui sillonnent le territoire de la République Centrafricaine en y semant le deuil et la désolation.
Nous nous félicitons de l’arrestation de Baba Ladé et souhaitons qu’elle devienne un message fort pour tous ceux qui, de près ou de loin, se sont lancés dans l’entreprise de la violence qui empoisonne actuellement la vie des Centrafricains. Qu’ils sachent que l’injustice ne peut pas éternellement régner. Un jour, des circonstances qui échappent au calcul des malfaiteurs s’imposeront, et les bourreaux du peuple centrafricain, comme Baba Ladé, seront obligés de se justifier et devant l’histoire et devant le tribunal de Dieu.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine !
Fait à Bangui, le 17 décembre 2014
Professeur Gaston MANDATA NGUEREKATA
Candidat à l’élection présidentielle de 2015