Dans son émission hebdomadaire diffusée sur les antennes de la radio nationale, le sulfureux Zama Javon Papa, coordinateur du Mouvement Centrafrique debout (MCD) multiplie des attaques verbales contre le parti KNK et son leader charismatique, le général François Bozizé de préparer un putsch militaire contre le régime de son ex-protégé Faustin Archange TOUADERA.
Après l’honorable Anicet Georges Dologuélé, leader du parti URCA (Union pour le renouveau centrafricain), puis Abdoul Karim Meckassoua, l’ex-Président de l’Assemblée nationale déchu et Président du mouvement Chemin de l’espérance, c’est le tour de l’ex-chef de l’État François Bozizé d’être accusé par les griots du régime de préparer un putsch militaire.
Zama Javon Papa, un transporteur du fauteuil présidentiel devenu Griot
Recruté à l’époque du régime de François Bozizé pour transporter le fauteuil présidentiel lors des cérémonies, Zama Javon Papa s’est très vite converti au célèbre griot du régime de François Bozizé.
À cette époque, l’homme est très connu par ses multiples attaques verbales contre les opposants politiques et la communauté internationale.
En 2013, il s’est réfugié quelques années en RDC après le putsch militaire de la coalition Seleka contre le régime de François Bozizé.
Zama Javon Papa, un retour fracassant
De retour à Bangui après les élections du Professeur Faustin Archange TOUADERA à la magistrature suprême de l’État en 2016, Zama Javon Papa s’est très vite frayé un chemin au cœur du pouvoir de Touadera. Il crée son propre mouvement du soutien au régime, le MCD (Mouvement Centrafrique Debout) avant de se lancer à nouveau dans ses activités favorites, celles de produire des émissions radiodiffusées à caractère diffamatoire à l’endroit des opposants politiques. Cette fois, ce n’est plus question de défendre François Bozizé, mais plutôt le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA contre ce dernier qui vient de rentrer au pays le 15 décembre dernier après six ans d’exil en Ouganda.
Pour Zama Javon Papa, François Bozizé serait en train d’être induit en erreur par certains membres de son parti KNK (Kwa-Na-Kwa) qui l’auraient poussé à recruter des mercenaires et les Anti-Balaka dans le seul but de commettre un coup d’État.
Alors, les Centrafricains se demandent à qui profite réellement un tel discours diffusé en boucle sur les antennes de la radio nationale si ce n’est pas pour perturber l’ordre public.
Pour de nombreux observateurs, il ne fait aucun doute, Touadera risque de faire précipiter sa propre chute en laissant la voie ouverte à ses proches pour tenir de tels discours diffamatoire contre ses opposants.
Comme disait l’ex-chef de l’État André Kolingba, seul l’avenir nous le dira…