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Tibor Nagy, sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines est arrivé à Bangui ce matin

Publié le lundi 20 janvier 2020  |  Corbeau News Centrafrique
Tybor
© Autre presse par DR
Tybor Nagy, sous-sécrétaire américain aux affaires africaines à Bangui le 19 janvier 2020
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Bangui – Tibor Nagy, sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, est arrivé ce matin à Bangui pour une visite de trois jours du 19 au 21 janvier 2020 au cours de laquelle il rencontrera les hauts responsables gouvernementaux, des organisations de la société civile, les étudiants centrafricains issus du programme YALI, mais ne manquera pas aussi d’aborder la question de la présence russe dans le pays, en filigrane les mercenaires de Wagner.



Tibor Nagy, Sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, « Monsieur Afrique » de Donald Trump, connu pour son franc-parler et par ses positions claires contre l’hégémonie russe et chinoise en Afrique, est arrivé ce jour du dimanche 19 janvier 2020 à Bangui.

Le haut-fonctionnaire du département d’Etat américain pour l’Afrique aura lors de cette visite à rencontrer avec les autorités centrafricaines des étudiants, les représentants de la société civile, des anciens élèves des programmes d’échange de diplomatie publique du département d’État (YALI) et des représentants des organisations internationales et des ONG travaillant sur la consolidation de la paix et les questions humanitaires en République centrafricaine (RCA). Car, « les États-Unis sont le plus grand contributeur de la réponse humanitaire en RCA avec une contribution qui correspond au quart du budget annuel de la MINUSCA ».

Le sous-secrétaire Tibor Nagy, peut-on lire dans le communiqué du Département d’Etat, est le plus haut responsable américain à se rendre en République centrafricaine depuis la visite de Mme l’ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, Samantha Power, en 2016. « Sa visite vient renforcer l’engagement des États-Unis à soutenir la paix et la stabilité en RCA à travers l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, en fournissant une assistance aux personnes nécessiteuses et en travaillant en étroite collaboration avec d’autres partenaires internationaux en matière de consolidation des institutions démocratiques centrafricaine ».

Cette visite intervient sur fond de tension géopolitique en filigrane la présence russe en Centrafrique car, cette semaine sur RFI, le diplomate s’est longuement interrogé sur cette présence dans le pays en déclarant, « le rôle des Russes en Centrafrique pose problème. Leurs activités cadrent mal avec le processus de paix. Ils ont leurs propres priorités, qui manquent parfois de transparence. Ils sont dans toutes les zones minières du pays, pourquoi ? Nous devons y voir plus clair », disait-il, tout en relevant qu’en Centrafrique sont déployés plusieurs centaines de militaires russes. Les uns, comme conseillers, les autres, comme membres de milices privées, les USA veulent y voir plus clair.

« C’est l’une des raisons pour lesquelles je vais à Bangui. Je vais visiter un certain nombre de pays. Et en dépit de ma longue histoire avec l’Afrique, ce sont des pays que je ne connais pas encore. À Bangui, je vais évaluer la situation et voir les perspectives pour les élections de la fin de cette année », a fait savoir Tibor Nagy, et sans ambages, il déclare, « en tout cas, je veux en savoir plus sur la situation des Russes. Leurs capacités formelles. Leurs capacités informelles. Car nous le savons, la Centrafrique est un pays extrêmement riche, mais cette richesse n’est pas entre les mains du gouvernement central. Dans son ensemble, la communauté internationale travaille à réunifier le pays. Il y a des anciens présidents qui rentrent. La situation est très dynamique. Mais dans la communauté internationale, nous voulons nous assurer que chacun ne tire pas la couverture à soi ».

Sûrement, le Secrétaire d’état adjoint américain aux affaires africaines, Tibor Nagy est porteur d’un message de la Maison Blanche aux autorités centrafricaines surtout que le pays amorce une année électorale où les jeux d’influence et d’intérêts de grandes puissances se font sentir depuis quelques temps.



Cédric Wa-Gomba
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