La victime, un ex-combattant de la Seleka, de retour à Bria vendredi dernier, a été assassiné par des hommes non identifiés au village Sans-souci, situé à 45 kilomètres de Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto, au centre nord de la Centrafrique.
En effet, monsieur Ramadan, après avoir cessé de manœuvrer pour les groupes armés issus de l’ex-coalition Seleka, retourne dans son village Ahigbado pour développer son petit commerce, et s’occuper en même temps de sa petite famille.
Plus les années passent, plus l’homme développe son ambition d’ouvrir un grand magasin à Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto. Ainsi, le mois dernier, il avait décidé d’envoyer sa femme et ses enfants à Bria, puis vendre son commerce à Ahigbado avant de les rejoindre.
Malheureusement ce qu’il ne savait pas, il y’a des gens mal intentionnés qui le suivaient de près.
Le vendredi dernier, il quitte son village Ahigbado à bord de sa moto pour rejoindre sa famille à Bria. En arrivant au village Sans-souci, situé à 45 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, il s’est arrêté quelques minutes avant de poursuivre sa route.
Malheureusement, à la sortie du village sans souci, juste à moins de 3 kilomètres, il se fait arrêter par des hommes armés non identifiés qui l’ont aussitôt abattu de plusieurs balles.
Certains témoins ont indiqué à CNC qu’ils auraient entendu le crépitement d’armes des assaillants alors qu’ils étaient au centre-ville.
Son petit sac, contenant ses fonds de commerce, sa moto, sa chaussure, ainsi que d’autres objets ont été emportés par les assaillants.
À Bria, la nouvelle de l’assassinat de Ramadan fait monter la tension interethnique entre les Kara (le MLCJ) et les Sara (le FPRC) qu’ils accusent d’être les auteurs présumés de cet acte criminel.
Ce dimanche, plusieurs notables de la ville de Bria, y compris les Imams Modi Bouba Sallet et moussa ont du intervenir auprès des groupes armés pour faire éviter de peu un violent clash entre les Sara et les Kara.
Pour l’heure, selon des sources concordantes proches du MLCJ, les assaillants, identifiés comme des jeunes Sara, auraient assassiné Ramadan à cause de ses biens et non de son appartenance ethnique.