Bouar – Les deux hommes auraient agi sous la protection des autorités locales, selon leurs détracteurs qui ne cessent de critiquer leur manque du « patriotisme ».
Monsieur Lazare Nambena , président de la délégation spéciale de la ville de Bouar, capitale provinciale de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA, et son chef du quartier Pakita, monsieur Mbarta Philippe, sont tous deux sous le feu des critiques de leurs administrés respectifs.
Les deux personnalités sont suspectées du délit de corruption et d’enrichissement illicite, pour ne pas dire d’atteintes aux biens publics, mais aussi de faux en écriture.
Selon les accusations populaires portées contre eux, ils auraient transformé le domaine de l’État à leur titre foncier personnel.
« Les parcelles de la section de JPN (Jeunesse pionnière nationale) au camp de roux de Bouar sont vendues illégalement aux particuliers pour la construction des habitations privées. Même les bâtiments coloniaux sont aussi vendus », s’indigne un professeur au lycée moderne de Bouar.
Contactée par CNC, une source proche de la municipalité de Bouar confirme les allégations de corruption, d’enrichissement illicite et de la vente illégale des domaines publics portées contre son patron, le maire Lazare Nambena , et son chef de quartier Pakita, monsieur Mbarta Philippe. Selon la même source, jusqu’en décembre 2019, on estime à 60% le taux de vente illégale des domaines publics bradés par monsieur le maire de Bouar aux particuliers.
Joint au téléphone, le chef du quartier Pakita, monsieur Mbarta Philippe n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Quant au maire Lazare Nambena, il est tout simplement injoignable au téléphone au moment de la rédaction de cet article.