L’ART a englouti plus de 2milliards de FCFA de l’ Agence de Régularisation des Télécommunications au titre du règlement des factures téléphoniques des chefs Séléka dont la majorité sont des sujets étrangers; des véritables mercenaires en mission commandée par les ennemis de la RCA, depuis mars 2013. Centrafrique Libre avait révélé dans sa dernière livraison que l’institution que dirigeait cet étranger bombardé par le sanguinaire Djotodia, devait plus de 100. 000. 000FCFA( cent millions) à l’opérateur numéro un de la téléphonie mobile centrafricain TELECEL.
Selon nos dernières informations le montant de dette est insignifiant. L’ART doit plus de 500.000.000FCFA à Télécel. Si on rajoute les autres opérateurs, on atteindra sans doute le milliard de FCFA.
Après les limogeages du DG de l’ART et son homologue de l’ANAC, la présidente Samba Panza qui a à travers cet acte salutaire, a fait montre d’une autorité digne d’un chef d’Etat soucieux du développement de son pays n’a pas un autre choix que d’enfoncer le clou. Cette dernière a dans son bureau des dossiers compremettant sur l’ART et son ex DG, sauf si l’inspecteur général d’Etat et ancien premier ministre Gabriel Jean Edouard Koyangbonou avait gardé les rapports des missions éffectuées dans cette entreprise par ses collaborateurs dans son service.
On nous signale que le compteur de consommation des lignes attribuées par l’ART s’est multiplié par 10 depuis l’arrivée de la Séléka au pouvoir. Pour votre information, c’est à la discrétion du directeur général de l’ART d’octroyer des lignes téléphoniques aux plus hautes autorités de la république. Sabone a donc profité de cette disposition qui doit désormais être réformée, pour gâter l’ Etat major de la Séléka et doter les nombreux chefs militaires auto proclamés de cette nébuleuse en lignes téléphoniques.
Mais comme il n’est écrit nulle part qu’il a le droit de remettre gracieusement des lignes téléphoniques à ses amis, aux mercenaires et aux terroristes qui continuent d’endeuiller la RCA, l’ancien DG doit être poursuivi pour détournement de deniers publics et pour utilisation de l’ART à d’autres fins. Les lignes téléphoniques attribuées gratuitement aux chefs Séléka qui leur permettent de gagner la guerre de communication et de diriger leurs nombreuses troupes sur le terrain doivent être coupées sans délai. C’est sur ce point là que l’ action de la présidente et de son gouvernement est attendu.
Autres éléments utiles à apporter à ce triste dossier, la nécessité de l’exécutif centrafricain à renoncer à la transformation des directions générales des entreprises publiques juteuses à des fins politiques. En Centrafrique les politiciens ont depuis trois décennies été nommés à la direction générale de l’ENERCA, la SODECA, la SOCATEL, l’ART, L’ONI etc. Les conséquences sont fâcheuses pour toutes ces entreprises qui n’existent plus que de nom.
Après la courageuse décision de la présidente, cette dernière pour amorcer un début de changement devrait nommer un jeune technocrate au détriment d’un autre politicien qui viendra plomber davantage cette entreprise. Notons qu’au sein de l’ART, il y’ a des jeunes qui ont fait leurs preuves, qui maitrisent cette maison et qui pourront valablement redresser la barre.
Wilfried Maurice SEBIRO