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Centrafrique : Le gouvernement et la France signent un accord de 4.2 millions d’euros pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles

Publié le vendredi 31 janvier 2020  |  RJDH
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© Autre presse par DR
Le gouvernement et la France signent un accord de 4.2 millions d’euros pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles
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BANGUI. Ce 30 janvier 2020 a été signé un accord entre le ministère de l’Economie et du Plan et un consortium d’organisations réunissant la Fondation Pierre Fabre, la Fondation Panzi RDC, la Fondation Dr Denis Mukwege et l’Institut francophone pour la justice et la démocratie pour la création d’un centre de prise en charge globale des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre à Bangui.


Ce projet d’une durée de 4 ans et d’un montant de 4,2 millions d’euros est financé à hauteur de 3 millions d’euros par la France, à travers l’Agence française de développement, et à hauteur de 1,2 millions d’euros par la Fondation Pierre Fabre.

Face aux effets des violences sexuelles et basées sur le genre au sein de la population centrafricaine, et forts de leur expérience commune en République démocratique du Congo, « les quatre partenaires du consortium ont décidé de s’unir à nouveau pour répliquer à Bangui le modèle de prise en charge globale des victimes mis en place par le Dr Mukwege », indique le communiqué de l’Ambassade de France à Bangui dont le RJDH a eu copie.

Ce programme permettra aux victimes de Bangui et des provinces d’accéder à des soins de qualité, selon un parcours coordonné, accompagné et complet, grâce à la mise en place d’un « guichet unique » localisé au sein du Centre hospitalier universitaire de l’amitié sino-centrafricaine et de l’Association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), deux organisations déjà reconnues pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles dans le pays. Il permettra une réponse globale aux besoins des victimes, « la prise en charge médicale, le référencement des victimes, le renforcement du service de gynécologie obstétrique et de la maternité du Centre hospitalier universitaire de l’amitié sino-centrafricaine. La prise en charge psychologique, les campagnes de communication et d’information, renforcement de l’unité de soins psychiatriques, formation des psychologues ».

Dans la prise en charge assistance juridique, un accompagnement des victimes dans les procédures judiciaires, soutien à l’accueil par l’association des femmes juriste est prévu et une assistance socio-économique pour la réinsertion sociale par la formation professionnelle ainsi que la création d’un centre d’hébergement temporaire.

Selon le communiqué, « le projet prévoit de prendre en charge de 3240 victimes. Le service gynéco-obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire de l’Amitié sino-centrafricaine et l’AFJC bénéficieront de formations tout au long du projet. Le projet améliorera aussi à terme la prise en charge des victimes par les institutions et appuiera un dialogue entre les associations de victimes et les autorités centrafricaines », peut-on lire dans le document.
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