Le lundi 8 décembre 2014 dans l’après-midi, aux environs de Kabo, dans le nord de la RCA, les forces de la Minusca déployées dans la zone ont appréhendé M. Mahamat Abdelkader alias Baba Laddé, ancien Préfet de la Grande Sido au Tchad et l’ont conduit ensuite dans la capitale centrafricaine où il a été entendu par la gendarmerie nationale. L’ancien chef rebelle Baba Laddé faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la justice centrafricaine en mai dernier pour de nombreuses plaintes contre lui, pour des faits dont certains relèvent du crime contre l’humanité.
Le samedi 13 décembre 2014, les autorités judiciaires centrafricaines ont procédé à l’extradition du « premier mercenaire occidental connu » selon le rapport du 29 octobre 2014 du groupe des experts des Nations Unies, le belgo-congolais François Toussaint, vers la Belgique où il a été condamné en janvier dernier pour meurtre. Cet individu qui était en détention à la prison centrale de Ngaragba à Bangui depuis son arrestation en juillet dernier pour sa participation aux activités de la rébellion du groupe « Révolution et Justice » d’Armel Sayo, s’était encore négativement illustré en novembre dernier par l’organisation active de la mutinerie de certains détenus de la maison d’arrêt de Ngaragba.
Enfin, ce 15 décembre 2014 le parquet national financier en France a officiellement ouvert une enquête préliminaire pour « détournements de fonds publics, corruption d’agents publics étrangers et blanchiment de ces délits » après la plainte de Me William Bourdon commis par les autorités centrafricaines, qui accuse l’ancien président François Bozizé de s’être constitué un riche patrimoine au préjudice de son pays.
Le Bureau Politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC),
Prend acte et se réjouit de ces événements qui constituent incontestablement des progrès notables dans la lutte judiciaire contre l’impunité qui n’a que trop duré dans notre pays;
Se félicite que les autorités de la transition de notre pays diligentent la justice pour faire face à la violence qui a tant meurtri notre pays et endeuillé d’innocentes familles, et aux nombreux crimes dont ne cessent de se rendre coupables certains personnes et groupes armés en Centrafrique ;
Encourage les forces internationales, le gouvernement de transition et les forces nationales de sécurité, ainsi que nos autorités judiciaires, de ne point baisser les bras malgré les difficultés de toutes sortes, et de continuer inlassablement la lutte contre l’impunité pour mettre concrètement hors d’état de nuire tous les auteurs quotidiens d’exactions diverses et de crimes de toutes sortes afin de restaurer la paix et la sécurité qui manquent tant à notre pays.
Fait à Bangui le 16 décembre 2014
Pour le Bureau Politique
Le Président