Invités par le gouvernement centrafricain à prendre part à la cérémonie du premier anniversaire de la signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale en République centrafricaine (APPR-RCA), plusieurs chefs rebelles sont arrivés ce mercredi après-midi à Bangui, capitale de la RCA.
Mahamat Alkhatim, leader du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), Ali Darassa, chef d’État major de l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique ), et Abbas Sidiki, du mouvement retour, réclamation et réhabilitation (3R) sont déjà présents à Bangui depuis quelques heures. Tandis que Abdoulaye Hissen, chef d’État major de CNDS, Noureddine Adam, patron du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ) ne sont pas encore arrivés à Bangui, selon une source proche du gouvernement.
L’accord politique pour la paix et la réconciliation nationale en République centrafricaine, signé le 6 février 2019 à l’initiative de l’Union africaine, soutenue par les Nations unies et les partenaires internationaux de la RCA, fêtera son premier anniversaire ce jeudi 6 février 2020 en présence des chefs des groupes armés et des représentants des garants.
Pour le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, la célébration du premier anniversaire dudit accord sera axée sur le « défi du pays », et compte énormément sur les partenaires et pays amis de la RCA pour le mettre en œuvre, a-t-il estimé.
Même si l’objectif du gouvernement était de rendre très rapidement la paix tangible sur l’ensemble du territoire national, plusieurs obstacles restent à franchir, notamment du côté des groupes armés qui ont leur propre agenda que celui du gouvernement.
Sur le terrain, notamment dans les villes de province, les groupes armés continuent malheureusement de se battre, soit avec les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), soit entre eux pour des raisons difficilement compréhensibles pour le peuple centrafricain. Ce qui pousse d’ailleurs certains leaders de l’opposition démocratique à sévèrement critiquer ce fameux accord de Khartoum qu’ils qualifient d’un « tremplin pour les chefs rebelles».