Le Gouvernement centrafricain et la MINUSCA ont réaffirmé mercredi leur engagement dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) aux côtés d’autres partenaires, tout en rappelant les multiples défis auxquels l’application de cet outil de paix fait face. « Je voudrais réitérer la détermination du Gouvernement à mettre en œuvre fermement les engagements de l’Etat contenus dans l’APPR-RCA », a indiqué le ministre de la Communication et des médias et porte-parole du Gouvernement, Ange Maxime Kazagui, tout en rappelant le besoin de consolider les acquis de l’Accord.
De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, s’est félicité du « respect des engagements du Gouvernement centrafricain et salué la politique de main tendue du Président de la République, marquée récemment par des rencontres avec différents acteurs centrafricains », tout en rendant hommage à toutes les victimes des violations, notamment celles commises après le 6 février 2019. « La MINUSCA continuera à travailler avec les garants - l’Union africaine et la CEEAC –, le Gouvernement et d’autres partenaires afin d’appliquer l’Accord et de protéger la population civile », a-t-il dit.
Au cours de la conférence de presse conjointe bimestrielle avec la MINUSCA, le porte-parole du Gouvernement a relevé un certain nombre d’ acquis dûs à l’Accord de paix notamment le retour de l’autorité de l’Etat dans certaines préfectures, y compris le déploiement des FACA et des forces de sécurité intérieure, l’opération de désarmement et démobilisation dans l’ouest de la RCA et qui a touché 1321 combattants dont 81 femmes appartenant à huit groupes armés, ainsi que des avancées sur les lois sur la décentralisation et le statut des anciens chefs d’Etat et des partis.
Cependant, il a précisé que même si les incidents et actes de violences sur les populations ont diminué, « il y en a encore trop », en demandant que chacun « soit conséquent avec sa signature pour que le pays puisse aller vers la paix ». Le porte-parole a aussi indiqué que la rencontre à la Présidence de la République, à l’occasion du 1er anniversaire de la signature de l’Accord, vise à « faire un point d’étape, en présence des signataires, des partis politiques, de la société civile, de la communauté internationale et du gouvernement ».
Le porte-parole de la MINUSCA a lui aussi cité de nombreux progrès, avant d’exhorter tous les groupes armés à respecter leurs engagements et invité tous les Centrafricains à soutenir l’Accord de paix. « S’il y a lieu de reconnaître les dividendes qui sont le résultat de la confiance née entre les parties signataires, l’heure n’est pas à l’autosatisfaction. La MINUSCA dénonce et condamne les violations enregistrées ainsi que les atteintes aux droits de l’homme répétées par les groupes armés », a-t-il renchéri.
Sur les élections de 2020-2021, le porte-parole de la MINUSCA a fait savoir que conformément à son mandat de coordonnateur de l’assistance électorale, la MINUSCA va travailler avec le Gouvernement centrafricain dans la mobilisation des ressources nécessaires à l’organisation des prochains scrutins