À l‘occasion d’une cérémonie officielle à la présidence pour marquer l’an un de l’accord de paix, de nombreux leaders de groupes armés sont venus à Bangui. Parmi eux le leader de l’UPC, Ali Darass. Il n’était pas venu à Bangui depuis 2017. Il n’avait pas fait le déplacement l’année dernière pour la cérémonie officielle faute des conditions de sécurités suffisantes, explique-t-il.
À Bangui, Ali Darass a rencontré le Premier ministre, le représentant du secrétaire général des Nations unies et le représentant de la CEAC. L’objectif : faire une clarification sur la mise en œuvre de l’accord, explique Ali Darass…
« Aujourd’hui, l’objectif de l’UPC en 2020 c’est la bonne application de la mise en œuvre de cet accord. Tout ce qui n’est pas respecté, il faut arranger cela pour que l’accord puisse perdurer. C’est surtout la mesure des USMS [Unité spéciale mixte de sécurité] prévue par l’accord qu’il faut respecter pour que la population puisse circuler librement et en toute sécurité. »
À Bangui, certains ont fait part de leurs frustrations face à la venue et à la libre circulation des chefs de groupes armés. Pour Ali Darass, les critiques des populations contre lui ne sont pas fondées
« Ce sont seulement des rumeurs sur l’UPC. Moi je sais que l’UPC a respecté cet accord et nous le respecterons jusqu’au bout. Ce sont surtout les médias qui divulguent les fausses informations sur l’UPC. Il y a des gens qui parlent dans les médias et racontent n’importe quoi, sans preuve. Vous savez que certains n’ont pas eu leur poste dans le gouvernement, et c’est pour cela qu’ils font circuler de fausses informations sur l’UPC. »
Selon la Minusca, l’UPC est l’un des groupes armés qui viole le plus l’accord de paix. La mission onusienne a mené une opération contre ce groupe la semaine dernière dans la ville d’Alindao suite à des incidents sécuritaires.