La République Centrafricaine a toujours traversé des moments de crises gangrenés par des coups d’Etat militaires à répétition, la culture de l’impunité et le non respect des textes sont la source de ce chaos que connaissent actuellement notre pays. En dépit d’énormes ressources naturelles que regorgent le sous-sol centrafricain, plus de 80 pour cent des populations vivent en dessous du seuil de la pauvreté au profit d’un groupe minoritaire clanique. Le niveau de l’éducation étant très bas, la jeunesse est livrée au grand banditisme, la Population meurt par manque de soins, les différents mouvements rebelles règnent en toute impunité, la conservation de pouvoir public par un clan active davantage le processus de l’effondrement de l’Etat Centrafricain.
Constatant à ce jour un véritable manque de volonté politique qui caractérise le fonctionnement du système managérial des autorités centrafricaines de l’heure et surtout l’inefficacité de la mission Onusienne, la République risquera d’être victime d’un vide constitutionnel voulu d’ici février 2015.
Pour preuve, il n’y a pas si longtemps, Monsieur Mahamat KAMOUN, premier ministre Chef du Gouvernement de la Transition, vient de faire un plaidoyer pour demander de repousser la durée de la transition à six mois de plus, ce qui apparaitra comme un éternel recommencement.
Par conséquent, face à cet énième stratagème qui relève de la pure diversion, le Collectif «Touche pas à ma Constitution » défenseur de la Charte Constitutionnelle et des Droits de l’Homme déclare ce qui suit :
1) Nous rejetons en bloc cette idée de prolongement de mandat,
2) Nous exigeons à cet effet, de principales autorités du gouvernement transitionnel et ses forces Alliées l’adoption dans un bref délai d’un calendrier détaillé, clair et précis de désarmement de tous les groupes rebelles qui sévissent sur tout le territoire national.
3) Nous recommandons enfin, l’interpellation du Général BABACAR GAYE devant le Conseil National de Transition (CNT) afin de faire le bilan de mission Onusieenne.
Par ailleurs, le Collectif dénonce avec la plus grande fermeté l’immobilisme total des autorités de la transition et leur manque de volonté de conduire réellement le pays à des élections libres transparentes et démocratiques initialement prévues par la Charte Constitutionnelle.
Fait à Paris et Dakar 19. 12. 2014
Les signataires :
Le Coordonnateur Général
Godfroy- Luther GONDJE- DJANAYANG
Le Coordonnateur Général Adjoint
Gerard Nga BOUKANGA
Le Conseiller et Porte Parole pour l’Europe
SEKODE NDEUGBAYI Chancel
Le Secrétaire Général
Mandela DEGBONA
-À son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
-À Son Excellence Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
-À Son Excellence Monsieur le Président en exercice de la CEEAC,
-À Son Excellence Monsieur le Président de la République Française,
-À Son Excellence Monsieur le Président des USA,
-À Son Excellence Monsieur le Président de la République du Congo, Médiateur International de la crise Centrafricaine,
-À Son Excellence Madame la Présidente, Cheffe d’État de la Transition, Centrafrique,
-A Son Excellence Monsieur le Président du Conseil National de la Transition, Centrafrique
A Son Excellence Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement de la Transition, Centrafrique