La ville de Batangafo n’est pas encore sous un contrôle total des forces internationales. Selon des informations dignes de foi, la population chrétienne s’est réfugiée sur trois sites de déplacés tandis que celle de la communauté musulmane est restée dans les quartiers où opèrent les éléments de la Séléka dont la présence a été signalée malgré les dispositifs des forces internationales.
La situation n’est pas encore sous contrôle à Batangafo. Selon les informations de Centrafrique Libre, les combattants de la coalition Séléka envoyés en renfort sont entrés dans la ville depuis quelques jours. « Il y a de plus en plus d’éléments de la coalition Séléka qui sont dans la ville. Après les bombardements, leur nombre était quasi insignifiant mais depuis deux jours, il y a en d’avantage. Je crois que ce sont les renforts qui sont arrivés » a témoigné une autorité locale jointe par Centrafrique Libre.
De sources bien informées, la force Sangaris s’est retirée de la ville de Batangafo pour se positionner à l’entrée, précisément à 12 km. Cette nouvelle position prise par la force Sangaris qui a mis les ex-Séléka hors d’état de nuire la semaine dernière ne semble pas rassurer la population qui se plaint des agissements de la coalition Séléka dans la ville.
« C’est seulement sur les sites sécurisés par les éléments de la force
africaine que nous nous sentons en sécurité. Dans les quartiers, les ex-Séléka continuent de commettre des dégâts énormes. Je vous dis qu’ils continuent de tuer, piller les maisons comme ils veulent. C’est pourquoi beaucoup de gens ne veulent pas sortir ».
Une femme qui s’est réfugiée avec toute sa famille à la sous préfecture de Batangafo a expliqué que des marchés sont crées sur les sites « nous tentons de nous organiser comme nous pouvons. Aujourd’hui, c’est sur place que les gens s’approvisionnent. Il n’est pas question de s’aventurer au quartier parce que c’est dangereux avec
la présence massive de la Séléka dans la ville et surtout l’absence de la force française».
La ville de Batangafo a été la semaine dernière le théâtre de violents combats entre la force Sangaris et les éléments de la coalition Séléka. La force Sangaris a utilisé des avions bombardiers pour anéantir les dispositifs de la Séléka. Le bilan de ces combats était d’une soixantaine de tués et d’une centaine de blessés coté Séléka et de deux blessés coté Sangaris.
Il semble que la coalition Séléka n’a pas digéré la défaite enregistrée dans cette ville, raison pour laquelle, elle a dépêché des renforts qui sont en train de terroriser la population.
Diane LINGANGUE