Bangui (République centrafricaine) – En cette année électorale, le respect du calendrier électoral s’annonce rude car, le facteur temps semble être l’élément imprévisible auquel les autorités centrafricaines doivent y faire face d’abord. Face à cela, quelques associations et groupes tablent sur l’impossibilité de tenir le calendrier électoral à terme en raison de la situation sécuritaire dans le pays. A cette idée La communauté internationale s’y oppose fortement
De manière interposée, cette semaine en Centrafrique, la Communauté internationale est plus que jamais déterminée pour pouvoir accompagner le gouvernement centrafricain à organiser les élections dans le délai constitutionnel.
Samuela Isopi, ambassadeur de l’Union Européenne en Centrafrique, Samuela Isopi, ambassadeur de l’Union Européenne en Centrafrique, a reconfirmé l’engagement de l’UE en faveur des élections à travers un soutien financier global programmé de 17,5 millions d’euros lors du dialogue politique UE-Gouvernement Centrafricain mercredi 12 février. « Le soutien de l’UE au processus est de permettre au gouvernement et aux institutions concernées effectivement de respecter le calendrier qui est prévu. Nous avons reçu aussi la confirmation d’une adoption formelle que l’Union Européenne apportera au programme qui sera géré par le PNUD ».
Même son de cloche du côté des Nations-Unies par la voix du Président de la Configuration RCA de la Commission de consolidation de la paix des Nations Unies, l’Ambassadeur Omar Hilale, « pour l’ONU, les élections en RCA sont fondamentales parce qu’elles sont institutionnelles et constitutionnelles. Elles vont ancrer la Centrafrique dans la voie de la relève », a déclaré le président de la Configuration RCA, l’Ambassadeur Hilale.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a annoncé le déploiement déjà des 34 conseillers électoraux pour soutenir les autorités centrafricaines dans l’organisation des prochaines élections prévues entre fin 2020 et début 2021, d’après un communiqué de la MINUSCA publié mercredi.
« Ces conseillers seront déployés à la fois dans la capitale centrafricaine Bangui ainsi que dans les seize préfectures que compte le pays pour accompagner l’Autorité nationale des élections (ANE), la structure chargée de la préparation et de l’organisation des élections en Centrafrique », précise Vladimir Monteiro.
Pour l’opposition réunie au sein de ‘‘Coalition de l’Opposition Démocratique 2020 (COD 2020)”, s’aligne aussi derrière cette logique même si E Zingo Biani s’oppose toujours à la tenue des élections en justifiant que l’insécurité règne toujours à Bangui. Le COD 2020 tient au respect du calendrier électoral et à la volonté du gouvernement et de la communauté internationale à organiser ces élections dans les délais légaux prévus par la Constitution.
Pour Anicet Georges Dologuélé, président en exercice de cette plateforme, la priorité est d’être à l’avant-garde des élections prochaines. “Nous veillerons à ce que les élections prochaines soient organisées de façon transparente, équitable et que les Centrafricains ne contestent pas les résultats” a-t-il précisé.
Le gouvernement a déjà défalqué une enveloppe de 3 milliards FCFA pour les opérations électorales et l’Union Européenne a annoncé que 15,5 millions d’euros. La mobilisation des ressources avance se fait actuellement à un rythme soutenu, confie un diplomate à CNC.