Officiellement organisée par le mouvement des patriotes centrafricains pour la paix (MPCP) pour réclamer le départ de trois fonctionnaires des Nations unies travaillant en République centrafricaine, la manifestation du lundi 17 février est une fois de plus une manipulation du pouvoir de Bangui, en parfaite intelligence avec le sulfureux burkinabé Harouna Douamba, l’homme à multiple visage.
Organisée par le mouvement des patriotes centrafricains réclamant le départ de trois hauts fonctionnaires des Nations unies, à savoir messieurs Ray TORRES, José CARLOS et Zlakto DIMITROF. Ces trois personnalités onusiennes, qui occupent différents postes de responsabilité au sein de la Minusca (Mission multidimensionnelle des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique ), sont accusées par le pouvoir de Bangui, à travers leurs griots d’être de ceux qui ravitaillent en armes et minutent les groupes armés au nord du pays. En conséquence, ils doivent quitter immédiatement et sans délai la RCA.
D’après les organisateurs de ladite manifestation, une nouvelle date est prévue pour le 4 mars prochain pour une nouvelle manifestation devant le ministère des Affaires étrangères à Bangui afin de réclamer toujours le départ de ces trois hauts fonctionnaires des Nations unies de la Centrafrique si ces derniers se trouvaient sur le sol centrafricain.
Ce qui est étonnant dans cette affaire, les leaders du mouvement des Patriotes Centrafricains pour la paix (MPCP), à la fin de la manifestation d’hier, a exigé la présence de deux ministres du Gouvernement sur le lieu de manifestation. Ce qui a été fait, le ministre de la Sécurité publique, le général Henri
Wanzet Linguissara, et sa collègue du ministère des Affaires étrangères, madame
Sylvie Baïpou Temon, sont arrivés sur place, et une requête leur avait été remises dans laquelle les soi-disant manifestants réclament toujours l’expulsion de ces trois fonctionnaires de la MINUSCA.
Notons que cette manifestation, financée par le trésor public et sécurisé par les forces de l’ordre, s’est terminée par un accident de circulation impliquant un bus de la compagnie nationale de sécurité (CNS) et la voiture d’un chargé de mission au ministère de la Fonction publique.
Le bus, conduit par un officier de police, visiblement en état d’ivresse, a percuté le para choc arrière de la voiture. Un accord à l’amiable a été trouvé, la voiture sera réparée par la police nationale.