Alors qu’à Angers, la ville natale de Camille Lepage, se termine une exposition visitée par 10 000 visiteurs, la Bibliothèque Nationale de France (BNF), à partir du 19 décembre, rend à son tour hommage à la jeune photojournaliste, tuée par balle, en mai dernier, à l'âge de 26 ans, pendant un reportage en Centrafrique. Entretemps, sa famille a créé l’association « On est ensemble » pour poursuivre l’engagement de la jeune journaliste. L’exposition, organisée par La Bourse du Talent, consacrée aux jeunes photographes, lui a rendu posthume un prix exceptionnel de la photographie. Entretien avec le directeur du prix, Didier de Faÿs.
La Bourse du Talent a dédié cette année un prix exceptionnel de la photographie à Camille Lepage. Est-ce que c’est un prix qui vient trop tard ?
Je suis le travail de Camille depuis plusieurs années. J’ai vu grandir son regard. Au début de l’année, elle est venue présenter son travail à la Bourse du Talent. Nous l’avons évidemment sélectionné pour le présenter au jury. C’est à ce moment-là que nous avons appris sa disparition. Elle a un talent immense – je préfère de parler de Camille au présent. Son travail, trop bref, est exceptionnel. Ce prix, cet hommage, vient trop tard maintenant, mais le travail est là. Il existe. Et nous le montrons à un public très large. C’est important qu’il soit vu.
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