Bangui - Les sept membres de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) ont échangé sur l’état d’avancement du processus électoral et la réaction des autorités décentralisées sur les questions sécuritaires et administratives de leurs localités, jeudi 18 décembre 2014 à Bangui.
L’objectif de cette rencontre est de s’impliquer fortement ces autorités locales et administratives dans le processus électoral en vue d’aboutir un meilleur résultat.
Le Président de l’ANE, Dieudonné Kombo Yaya a fait savoir qu’il est important que l’ANE dialogue avec les autorités représentatives de l’Etat dans l’arrière pays, sur les préparatifs des prochaines élections présidentielles et législatives.
Aux dires du Président Dieudonné Kombo Yaya, les élections mal organisées peuvent être des sources de conflits et la crise centrafricaine tire sa source entièrement dans les élections du 2011, contestées par certains candidats. Il est donc normal que vos vous partagiez les réalités sécuritaires et l’état de santé de l’administration dans vos zones de juridictions afin de nous permettre de bien fonctionner.
Le deuxième vice président de l’ANE, Godefroy Mokamanendé, a quant à lui attiré l’attention des préfets et maires sur la vigilance qui doit les caractériser durant ce moment crucial. Pour étayer ses propos, il a cité en exemple, ‘’la vigilance du maire du 2ème arrondissement de la ville de Bangui a été abusée. Les gens ont envoyé à l’ANE la liste tronquée des membres du comité de démembrement de cet arrondissement. L’ANE s’est rendue compte et a écarté les usurpateurs’’.
L’Autorité Nationale des Elections a déjà sillonné 12 préfectures sur 16 que compte la République Centrafricaine. Elle a également installée ses démembrements dans trois préfectures du pays. Elle s’achemine ainsi peu à peu vers les élections prévues pour juin-juillet 2015.
Par-ailleurs, les autorités administratives et locales sont émerveillées par la démarche innovante et se disent prêts à s’associer à l’initiative qui selon eux, ouvrira la voix à des élections libres, transparentes et crédibles, telles que souhaitées par le peuple centrafricain et la communauté internationale.
Sébastien Lamba/ACAP