Au moment où le peuple centrafricain dans son ensemble s’apprête à célébrer l’inauguration du nouvel immeuble devant abriter désormais la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) à Bangui, voilà qu’un enjeu majeur interpelle à plus d’un titre, du moins au niveau de la Direction nationale.
En effet, le mandat du Secrétaire général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) arrive à termes cette année et que le poste, selon le principe de la rotation, revient d’office à la République centrafricaine. Seulement, à l’approche des échéances, une sorte de crise est en train de tétaniser la Direction nationale de la BEAC.
Tout naturellement, des candidats à ce poste devraient se manifester pour être désignés selon les critères de professionnalisme et de moralité prescrits par l’institution bancaire sous régionale. Là où l’inquiétude gagne davantage les observateurs de la vie socioéconomique et politique de la République centrafricaine, c’est qu’il y a déjà des manifestations d’acte de candidatures de la part de certaines personnes dont le statut ou le parcours ne permet guère d’oser se présenter.
Entre autres intentions de candidatures, il y a celle d’une femme Première Adjointe au Directeur national de la BEAC-Bangui, celle qui a montré son manque de sérieux dans ses choix politiques lors des élections de 2015-2016 en République centrafricaine. Cette dame a été celle-là qui a rédigé le Programme économique du candidat à la présidentielle, Abdou Karim Meckassoua pour le compte du premier tour des élections ; mais qui, contre toute attente, a soutenu un autre candidat au second tour, en l’occurrence Anicet Georges Dologuélé. Ce faisant, elle abandonnait complètement son poste à la Direction nationale de la BEAC pour vaquer plutôt à autres choses, ce qu’elle continue de faire jusqu’à ce jour. Une telle personne hissée au poste du Secrétaire Général de la COBAC ne serait que honte pour la République centrafricaine, du fait qu’elle ne saurait conduire avec loyauté cette institution, compte tenu de son manque de sérieux et de légèreté dans le traitement des dossiers qui lui sont confiés par la hiérarchie.
Soulignons au passage qu’au niveau de la COBAC, il sera question de l’image de la République centrafricaine – image ternie par les crises récurrentes dans le pays et qui exige aujourd’hui à être soigné sur tous les plans et dans tous les domaines. La République centrafricaine a certes besoin de toutes ses filles et fils pour sa reconstruction post-crise, mais les autorités du pays doivent noter qui est vraie fille ou fils et qui est détracteur du processus de reconstruction du pays. Une dame qui a servi deux personnalités politiques différentes susmentionnées, selon des intérêts égoïstes, ne saurait en rien se préoccuper du développement de la vision portée par les autorités actuelles et celle de la sous-région.
L’autre intention de candidature qu’il faut relever est celle du Directeur général du Contrôleur général de la BEAC à Yaoundé, M. Marius Féimonazoui. Pour ce dernier, le fait déjà de passer trois (03) années consécutives en tant que Membre du gouvernement dans cette institution bancaire sous-régionale, mais également Représentant permanent du MCU (parti présidentiel ) au Cameroun ne le suffit pas et profitant de sa mésentente actuelle avec le gouverneur de la BEAC compte tenu de son manque de sérieux dans le traitement des dossiers, veut prendre ce raccourcis pour se retrouver à la COBAC. Grand délateur, il n’hésite jamais à noircir ses collègues au niveau de la Direction nationale de Bangui et du siège de la BEAC à Yaoundé. Il y a également le Secrétaire général adjoint actuel de la COBAC, M. Maurice Ouazin, qui aurait manifesté l’intention d’être promu au poste du Secrétaire général, alors qu’il a déjà atteint l’âge de la retraite et doit partir dignement.
Au-delà de l’arène décrite ci-haut, l’autre situation peu reluisante qui guette la Direction nationale de la BEAC est que le poste vacant, depuis fin août, du 2ème Adjoint au Directeur national n’est pas pourvu. La seule et ridicule raison est que les candidats valeureux proposés ont toujours été victimes de mauvais procès de la part de leurs propres frères Centrafricains auprès du Gouverneur de la BEAC, M. Abas Tolli. Ce dernier est fatigué des critiques sur les candidats potentiels, et est en passe de nommer une personnalité d’une autre nationalité (Camerounaise, Gabonaise, Tchadienne, Equato-Guinéenne ou Congolaise) à ce poste qui devrait être occupé d’office par un Centrafricain.
Autant de situations qui méritent beaucoup d’attention des autorités de la République centrafricaine pour que le choix du Secrétaire général de COBAC ne puisse devenir un problème supplémentaire pour le peuple centrafricain qui a trop souffert dans l’amateurisme dans le choix de certains fils du pays à des postes de responsabilités au niveau des organismes sous-régionaux et internationaux.