Bangui . Ils sont plusieurs milliers à descendre dans les rues de Bangui ce lundi 2 mars pour réclamer la fin des vacations dans LES lycées ainsi que l’intégration dans la fonction publique de tous les enseignants vacataires en grève depuis plusieurs mois.
Après la manifestation des enseignants vacataires de l’école normale supérieure le 21 février dernier devant l’assemblée nationale, et l’échec des négociations avec le Gouvernement, c’est le tour des élèves des différents établissements scolaires secondaires de rentrer dans la danse en appui à leurs professeurs.
Alors que le chef de l’État Faustin Archange Touadera, et le Premier Ministre Firmin Ngrebada ainsi que tous les membres du Gouvernement se trouvent au siège de la télévision centrafricaine sur l’avenue des martyrs ce lundi 2 mars pour son inauguration, les élèves des différents établissements scolaires secondaires de Bangui ont pris simultanément d’assaut les rues de la capitale pour exiger du gouvernement l’intégration dans la fonction publique de tous les enseignants vacataires ressortissants de l’école normale supérieure qui sont en grève depuis plusieurs semaines.
Selon les élèves grévistes, depuis plusieurs jours ils n’ont pas reçu des cours à cause de manque des enseignants qui sont en grève alors que le gouvernement savait très bien que plus de la moitié de corps professoral dans les établissements scolaires secondaires en République Centrafricaine sont des vacataires et il ne ménage aucun effort de procéder à leur intégration dans la fonction publique.
« Le gouvernement ne se soucie pas de notre avenir. Ils sont là pour remplir leurs poches illégalement au dos du peuple en achetant des villas pavillonnaires en Europe pour loger leur famille alors que nous, les enfants des pauvres qui fréquentent ici sont considérés comme leur mouton domestique », s’alarme Privat Lemotou, l’un des élèves manifestants du lycée des martyrs.
Devant le lycée Boganda à Bangui, les élèves ont bloqué la rue qui monte au quartier Boy-Rabe où se trouve la résidence du chef de l’État ainsi que l’avenue de l’indépendance devant le parc cinquantenaire.
Devant le lycée des martyrs, c’est l’avenue de France qui est bloquée par les élèves manifestants alors que celle des martyrs est prise d’assaut par ceux de l’AENS.
Face au déploiement massif des militaires et des forces de sécurité intérieures qui font des sommations à balles réelles, les élèves manifestants résistent et lancent des cailloux à leur direction.
Pour l’heure, le bilan fait état de quelques blessés parmi les élèves qui sont encore nombreux devant leurs lycées.