Le feu président Mobutu, s’alignait derrière la théorie de l’irréversibilité de l’histoire en parlant du drame du continent africain en face de l’impérialisme occidental. Oui l’histoire est irréversible et nul strapontin de cette planète ne peut l’infirmer. Est-ce ce vent de confusion qui met aux prises la Minusca et la France ? Pas certainement dans la mesure où les deux sont l’une et l’autre co-auteur de la roublardise du peuple centrafricain. Découvrons néanmoins.Il n’est point besoin de « juridiciser » le débat en décortiquant ou en parcourant les textes qui définissent le cadre d’agir des forces internationales en République Centrafricaine, pour tirer les conséquences qui s’imposent logiquement. Les faits étant têtus, ils nous serviront et nous aideront à dénicher du comportement de la Misca puis de la Minusca et des autres forces déployées dans le cadre de soutien ou de maintien de la paix en Centrafrique, le projet amorphe de désarmement forcé des détenteurs illégaux d’arme.
Le 05 décembre 2013, alors que la ville de Bangui comptait ses morts par millier, le Conseil de Sécurité des Nations Unies se réunit et vota la Résolution 2127, autorisant le déploiement de la Misca avec l’appui des forces françaises. Chose curieuse ou ironie du sort, l’on demandait un mandat robuste placé sous le Chapitre VII de la Charte des Nations-Unies, qui autorise l’usage de la force en cas de menace contre la paix et la sécurité internationales. C’est ce qui était fait. N’est-ce pas Ban Ki-Moon ?
Le décor ainsi planté, l’usage de la force n’est plus qu’une évidence tant sur la question du désarmement que de celle de la protection des civiles qui est pourtant la colonne vertébrale de cette mission onusienne, la neuvième sur le plan mondial.
Or, Myriam Dessambles, porte-parole de la Minusca est allée a contre courant de la réalité faussement vraie vécue par tout un peuple depuis la date du 05 décembre 2013, en ouvrant la boite a pandore lors de la conférence de presse de la représentation onusienne du mercredi 17 décembre 2014 a son siège a Bangui. Selon elle, le désarmement forcé ne figure pas dans les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. « Le mandant de la Minusca, en termes de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) est d’appuyer le gouvernement à mettre en place une stratégie de DDR ».
Si aujourd’hui, nous admettons que le désarmements forcé soit au nombre des constituants du mandat confié a la Minusca, elle livrerait en même temps les Généraux de la Sangaris, de la Misca, de la Minusca et de l’Eufor-RCA a des probables poursuites judiciaires dans la mesure où a partir du 09 décembre 2013, au lendemain de l’entrée dans la capitale des soldats français marquant le déclenchement des opérations de désarmements, des supermen de l’ex-Séléka, ont été amenés de force a se faire désarmer. Et un quelconque refus était automatiquement et systématiquement sanctionné par des coups de balle, sortis de leurs canons. Doivent-ils être poursuivis
Et si Myriam Dessambles affirme que les groupes armés ne sont désarmés que lorsqu’ils constituent une menace, Madame dites-nous lorsque le Directeur de la Garde Présidentielle, allait se faire désarmer par les forces de la Sangaris, devant la Pâtisserie Capitole, il y a quelque mois, quel danger représente-t-il ?
L’échec ne se justifie pas.
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