Les activités scolaires sont à nouveau paralysées dans la capitale centrafricaine ce mercredi 4 mars. Le collectif des diplômés sans emploi et celui des professeur vacataires, ressortissants de l’ENS ont passé à la vitesse supérieure. Les élèves des écoles primaires et secondaires sont chassés dans les classes, tandis que le chef de l‘État vient de quitter Bangui pour une destination inconnue à l’étranger.
Décidément, l’ambiance qui règne depuis plus de six mois dans le pays ressemble bizarrement à une fin de règne du gouvernement mis en place après l’accord de Khartoum. Rien ne va plus dans le pays, et les grèves se multiplient dans la grande indifférence de ce Gouvernement occupé à se faire réélire son Président mais de quelle manière?
Après la manifestation des jeunes patriotes centrafricains du MCU soutenue par le Gouvernement pour exiger l’expulsion des quatre fonctionnaires des nations-unies en poste en République Centrafricaine, c’est le tour des fonctionnaires des Affaires Etrangères et des professeurs vacataires ressortissants de l’ENS et de leurs élèves, de descendre dans les rues de la capitale afin de manifester leur colère contre la politique du régime.
Lundi 2 mars, des milliers des élèves des lycées de Bangui sont descendus dans les rues pour exiger du gouvernement la fin des vacations dans les écoles et lycées, mais également de l’intégration de tous les professeurs vacataires.
Ce mercredi 4 mars, c’est le tour du collectif des professeurs vacataires, ressortissants de l’école normale supérieure (ENS), en grève depuis deux mois, de passer à la vitesse supérieure. De l’école Mandaba au quartier Boy-Rabe en passant par l’école 36 villas jusqu’à l’école Notre-Dame, tous les élèves sont chassés des classes de force par les professeurs vacataires qui réclament leur intégration dans la fonction publique. Tandis qu’au ministère des Affaires Etrangères, les fonctionnaires dudit ministère sont aussi en grève pour réclamer l’amélioration des conditions de leur travail éclaboussées par l’affaire de délivrance de passeport diplomatique aux iraniens.
Au même moment, devant l’a Primature sur l’avenue des martyrs, le collectif des diplômés sans emploi mène une action contre la politique du Gouvernement. À l’heure actuelle, 11 enseignants sont arrêtés déjà par la police.
Pendant ce temps, le chef de l’État Faustin archange TOUADÉRA quitte Bangui sous bonne escorte pour un pays étranger, laissant son Premier Ministre seul devant cette multitude de grève dans les rues de la capitale.