Au terme d'une réunion qui s'est tenue le 19 décembre 2014 à Douala, la capitale économique du Cameroun, la Banque centrale des six pays membres de la CEMAC a déclaré avoir adopté le cadre législatif portant sur la mise en place d'un marché de titres négociables dans la sous-région. Le texte ainsi annoncé devra encore faire l'objet d'approbation par le conseil des ministres de l'Union Monétaire d'Afrique Centrale et de validation par les chefs d’État de la sous-région. Avec ce nouvel instrument juridique, l'ambition de la BEAC d'élargir l'assiette de financement au sein des économies des pays de la zone CEMAC se dessine peu à peu.
La progression vers la mise en place du marché des titres négociables en Afrique Centrale intervient alors que la Cosumaf (régulateur du marché financier en zone CEMAC) est en plein dans le processus de mise en place du processus de dématérialisation des titres dans la sous-région, une initiative qui devrait permettre de rendre plus facile, la circulation des titres entre les investisseurs et par là ouvrir de nouvelles possibilités de financement pour les entreprises.
Cette formulation d'un cadre législatif pour la mise en place d'un marché de titres négociables est une nouvelle étape dans un processus qui, le 31 octobre 2008, a connu une avancée significative, avec la décision prise par le Comité de politique monétaire d'admettre en garantie de refinancement de la Banque Centrale les titres de créances émis par différents acteurs économiques de la sous-région.
Les défis sont nombreux et l'examen par le conseil des ministres ne risque pas d'être une formalité. Le premier défi que va surmonter le texte, c'est sa capacité à ne pas se positionner comme une substitution aux deux marchés financiers de la sous-région (le régional BVMAC et le Douala Stock Exchange), qui se livrent une forte concurrence au détriment d'un marché boursier solide.
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