De source autorisée ayant requis l’anonymat, l’activiste politique Fari Taheruka Shabazz vient d’être déféré devant le parquet de Bangui ce jeudi 5 mars après 48 heures de garde à vue dans les locaux de la compagnie nationale de sécurité (CNS).
Selon la même source, Fari Taheruka Shabazz sera présenté dans quelques minutes devant le procureur de la République qui décidera s’il sera placé sous mandat de dépôt, c’est-à-dire incarcéré en attendant l’enquête, ou libéré provisoirement. Autrement dit, il pourrait être tout simplement relaxé.
À titre de rappel, le porte-parole du mouvement politique chemin de l’espérance d’Abdou Karim Meckassoua a été arrêtée le mardi 3 mars par la Compagnie Nationale de la Sécurité (CNS) suite à une affaire de cyberharcèlement datant de 2018, l’opposant à monsieur Arouza , un jeune leader du mouvement Coeurs-Unis de Touadera.
Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est le côté politique de cette histoire. Alors que l’activiste politique Fari Taheruka Shabazz s’était présenté devant les forces de l’ordre pour déposer plainte pour son agression par un groupe des jeunes du parti présidentiel, contre toute attente, c’est lui qui devient miraculeusement le suspect et placé en garde à vue dans une affaire datant de plus d’un an dont la victime n’avait pas déposé plainte à cette époque. Celle-ci a été déposée seulement le lendemain de son arrestation par la police.
Dans un communiqué, ses amis dénoncent une arrestation politique.