Centrafrique : Le retrait d’une plainte n’incombe pas au gouvernement selon Maître Mvondo-Zé, avocat du Mouvement des Patriotes Centrafricains pour la Paix
Publié le samedi 7 mars 2020 | Le Potentiel Centrafricain
« La procédure du retrait d’une plainte n’incombe pas au Gouvernement. Le MPCP s’est arrogé le droit de déposer une plainte, de saisir la justice pour pouvoir enclencher une poursuite à l’encontre de ces agents de la MINUSCA ». Cette déclaration a été faite ce jeudi, 5 mars par l’avocat du Mouvement des Patriotes Centrafricains pour la Paix, lors d’un point de presse, tenu au stade 20000 places à Bangui.
Le problème de rapatriement des 4 agents de la MINUSCA, inculpés de connivence avec les groupes armés continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive à travers des manifestations et conférences. Récemment, la mission par la voix de sa porte-parole par intérim a déclaré lors d’une conférence la presse que le gouvernement centrafricain a retiré le dossier portant rapatriement de ces agents accusés. Ce que le Mouvement des Patriotes Centrafricains pour la Paix a contesté.
Selon Francis Ludovic Mvondo-Zé, avocat du Mouvement des Patriotes Centrafricains pour la Paix, « le MPCP s’est mis ces derniers temps de manière citoyenne pour débusquer certains éléments dont les comportements sont déviants au sein de la MINUSCA. Et aussitôt fait, ils ont procédé à un travail de fond, consistant à avoir toutes les preuves qui justifient leur éventuelle inculpation. C’est pourquoi, ces derniers temps, le mouvement avait tenu des conférences de presse pour pouvoir informer la population. En amant, il y a des procédures qui ont été enclenchées du côté judiciaire, mais aussi diplomatique pour non seulement obtenir une décision juridictionnelle, mais aussi un éventuel rapatriement de ces gens dans un bref délai. La procédure du retrait d’une plainte n’incombe pas au Gouvernement. Il n’a pas qualité pour retirer une plainte qui a été déposée par une quelconque entité de la société civile. Le MPCP s’est arrogé le droit de déposer une plainte, de saisir la justice pour pouvoir enclencher une poursuite à l’encontre des agents de la MINUSCA. Et à ce jour, aucune plainte n’a été retirée. Le mouvement ne s’est pas permis de retirer cette plainte parce que cette plainte, ainsi que la procédure de manière générale, continue de suivre son cours », a-t-il déclaré.
Cette déclaration du mouvement à point nommé alors que les autorités centrafricaines ont décidé de retirer les dossiers, contre les quatre agents de la MINUSCA, soupçonnés de connivence avec certains groupes armés.