Ban Ki-moon a terminé samedi par la Guinée et le Mali, sa tournée en Afrique de l’Ouest, dans les pays touchés par la fièvre Ebola. Lors de l’étape de Conakry, le secrétaire général de l’ONU est revenu sur l’importance d’une vigilance accrue au moment où l’épidémie faiblit. Il a lancé un appel afin que cesse toute discrimination envers les malades et leurs familles.
Pour lui, la fièvre Ebola a certes contaminé 19 000 personnes et 7 000 en sont mortes, mais il ne faut pas oublier les victimes indirectes, encore plus nombreuses.
Avec notre envoyée spéciale à Accra,Anne-Marie Capomaccio
Conakry accueille les visiteurs avec des conseils de prévention dispensés sur tous les tons. Affiches, messages en bandes dessinées et fontaines d’eau chlorée… Il faut venir à bout de l’épidémie d’Ebola. « L’Ebola continue de se répandre, il n’a jamais été aussi important de travailler ensemble. Tous les Guinéens, chefs de communauté, soigneurs traditionnels doivent s’impliquer activement, a déclaré Ban Ki-moon. Je me suis entretenu avec le président Condé de la situation en Guinée forestière où il est inquiétant de constater que le nombre de malades semble continuer de croître. »
Le secrétaire général des Nations unies n’est là que pour quelques heures. Il parle des progrès accomplis, espère éliminer le virus grâce à une vigilance de tous les instants, et envisage l’avenir. C’est une reconstruction qui s’annonce, explique Ban Ki-moon, car une épidémie aussi violente atteint tous les secteurs de la société : la santé certes, mais aussi l’économie, l’éducation et la structure familiale. « A long terme, l’épidémie d’Ebola risque d’avoir des conséquences socio-économiques graves, a-t-il expliqué. Même si notre priorité immédiate est d’arrêter la propagation de la maladie, il n’est pas trop tôt pour commencer à penser au relèvement. Nous devons multiplier les activités visant à renforcer les services sociaux de base, renforcer les services de santé, soutenir l’économie et de façon générale, accroître la résilience du pays. »
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