Le secrétaire général de l’ONU Ban ki-moon, en tournée dans les pays touchés par Ebola en Afrique de l’Ouest, les a assurés vendredi de l’appui de la communauté internationale pour endiguer l’épidémie et reconstruire leurs services de santé sinistrés afin d’en éviter de nouvelles.
"Nous resterons aux côtés de la Sierra Leone jusqu’à ce que l’épidémie d’Ebola soit maîtrisée et qu’elle se remette de l’impact", a assuré M. Ban à Freetown, la capitale de ce pays, qui compte le plus grand nombre de cas, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Ernest Bai Koroma.
"Nous sommes à un moment décisif de notre mobilisation", a déclaré M. Koroma, insistant sur l’importance des partenaires internationaux et de l’adhésion de la population, alors qu’une campagne de porte-à-porte est lancée du 17 au 31 décembre dans la région ouest du pays, qui comprend Freetown, celle où la propagation est la plus intense.
M. Ban, accompagné par la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Margaret Chan, le coordinateur de l’ONU pour la lutte contre l’épidémie, le Dr David Nabarro, et le chef de Mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER) Anthony Banbury, a apporté "le plein soutien du sytème de l’ONU" à cette opération.
"Vous êtes des héros", a-t-il lancé auparavant aux soignants et aux survivants du virus lors d’une visite dans un centre de traitement d’Ebola à Hastings, près de la capitale, appelant à planifier dès à présent l’après-épidémie.
"Nous avons besoin de ramener les enfants à l’école, de cultiver les champs et de reprendre l’activité des marchés. Et en plus d’arrêter Ebola, il nous faut bâtir des systèmes de santé et d’autres infrastructures qui empêcheront que quelque chose de similaire se reproduise à l’avenir", a expliqué le secrétaire général.
L’épidémie, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du sud de la Guinée, a fait au moins 6.915 morts sur 18.603 cas recensés, dont plus de 99% au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 14 décembre.
Sénatoriales sous surveillance sanitaire
Lors de sa précédente étape, au Liberia, le pays qui compte le plus grand nombre de morts mais où la propagation a nettement décliné, M. Ban s’est dit "prudemment optimiste".
"Ce n’est pas le moment de relâcher nos efforts", a-t-il souligné lors d’une conférence de presse conjointe à Monrovia, la capitale, avec la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui a rendu hommage à son rôle pour "parvenir à ce succès".
Des élections pour renouveler 15 des 30 sièges du Sénat sont prévues samedi au Liberia, avec des précautions exceptionnelles en raison de l’épidémie, a indiqué un porte-parole de la Commission électorale nationale (NEC), Joey Kennedy.
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