BANGUI - Depuis l’annonce des fermetures des frontières avec le Cameroun en raison de la propagation du Covid 19, la tendance sur le marché s’y prête à une spéculation des prix de produits de première nécessité. C’est dans cet ordre d’idée que le ministère des Petites et moyennes entreprises a rappelé ce 19 mars dernier les grossistes et commerçants détaillants de respecter les prix indiqués par le ministère du commerce.
Sur le marché local, depuis l’annonce des mesures prises au niveau des frontières par les pays voisins de la RCA, dans l’optique de contenir la propagation du Corona virus, le prix des produits de première nécessité a connu une hausse sur le marché. Le sac du riz qui coutait 24.000 francs se vend actuellement à 26.000 francs, le sac de sucre de 50 kilogrammes passe de 33.000 à 35.000 francs et le sac de ciment à 11.000 frs au lieu de 8 500 frs.
Le gouvernement, face à cela, a rappelé à l’ordre les grossistes et détaillants qui caressent l’envie de faire des spéculations sur les prix des articles consommables pouvant impacter négativement le quotidien des centrafricains.
Le ministre des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel Aboua Maouloud Moussa Terab, sollicite les opérateurs économiques de passer dans les médias afin d’informer les centrafricains que les prix des produits sur le marché n’ont pas changé. « Nous avons constaté qu’il y a hausse de prix sur le marché et cela est justifié par la fermeture des frontières. Ce n’est pas la réalité des choses. Les commerçants commencent à augmenter le prix, c’est pourquoi le président de la République a demandé de faire cette réunion pour éclaircir les choses. La frontière entre la Centrafrique et le Cameroun n’est pas aux échanges commerciaux donc il n’y aura pas d’augmentation des prix. Voilà pourquoi nous avons rassemblé tous ces gens ici et on leur a demandé de dire qu’il n’y a pas augmentation des prix », a précisé le membre du gouvernement.En réponse, les grossistes représentés par Foberd, Rayan, Quifeurou, CCCG et autres ont rassuré qu’ils n’ont pas fait de la spéculation. Pour le représentant du port autonome de Douala en Centrafrique, la décision du gouvernement camerounais n’impacte en aucun cas les échanges commerciaux avec la RCA.
En insistant, le ministre a rappelé que, « nous avons les produits de première nécessité dont les prix ne doivent pas augmenter. Le ministre du Commerce doit rester en concertation avec ces commerçants et toutefois ils vont revenir vers vous les journalistes qu’ils disent à chaque centrafricain que les prix n’ont pas changé. Si les grossistes n’augmentent pas le prix, les détaillants ne vont pas augmenter. S’ils ne se conforment pas aux prix homologués, nous allons réprimer au regard de la loi », dit-il.
L’augmentation des prix des produits sur le marché de Bangui vient après la confirmation de cas de coronavirus en Centrafrique le 14 mars dernier.