Alors qu’une grande partie de la population dépend de leur aide, les ONG doivent réduire certaines de leurs activités pour éviter les rassemblements.
En Centrafrique, les organisations humanitaires sont confrontées à plusieurs défis dans la lutte contre le Covid-19. Eléments essentiels du mécanisme gouvernemental face à la pandémie liée au coronavirus, elles doivent également se prémunir elles-mêmes, pour ne pas en devenir le vecteur, et veiller à leur propre sécurité. Seuls neuf cas ont été détectés dans le pays – trois ont depuis été guéris –, mais les organisations humanitaires s’attendent au pire et s’organisent pour faire face.
A l’entrée de la base d’Action contre la faim (ACF), à Bangui, les gardiens sont accueillants, mais inflexibles. Toute personne pénétrant dans les locaux doit impérativement se laver les mains avec une solution chlorée – un des gestes barrières contre le Covid-19 auxquels on ne déroge plus ici. « Depuis fin février, au vu de la propagation accélérée du virus dans le monde, on s’est rendu compte qu’il serait difficile qu’un pays soit épargné, explique Thierno Samba Diallo, directeur d’ACF dans le pays. Nous ne voulons pas être un vecteur de transmission du virus, mais plutôt un vecteur de protection. » Difficile pourtant de tenir ce rôle, tant le matériel de protection individuelle manque – même pour les ONG.... suite de l'article sur LeMonde.fr