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Centrafrique : Pour une candidature féminine massive aux prochaines élections

Publié le mercredi 15 avril 2020  |  Le Potentiel Centrafricain
Célébration
© Présidence par DR
Célébration de la journée internationale de la femme par le couple présidentiel Brigitte et Faustin Touadera avec les femmes de la présidence centrafricaine
Samedi 7 Mars 2020. Bangui. Le couple Brigitte et Faustin TOUADERA a célèbre cette journée dédiée aux femmes avec le personnel féminin de la Présidence de la République.
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La République centrafricaine figure parmi les pays les moins avancés en matière d’égalité entre les sexes et de représentation des femmes aux postes de décisions et les instances électives : 17% des femmes sont membres du gouvernement, 7% des femmes parlementaires sur 140, 6% des femmes nommées préfets et 11% des femmes présidentes de la délégation spéciale.

Le Centrafrique figure parmi les pays moins avancés en matière de la promotion des femmes à cause de sa culture et de sa conviction religieuse créant un stéréotype contre les femmes centrafricaines. Dans la culture centrafricaine, la femme doit travailler seulement au champ pour apporter la nourriture à la famille. Elle est perçue comme une éternelle ménagère et ne doit pas travailler au bureau.

80% des Centrafricains sont des chrétiens. Selon les principes bibliques, la femme doit se soumettre à son mari. Elle ne doit pas prendre la parole dans une assemblée chrétienne. Si elle a des questions à poser dans l’assemblée, elle doit passer par son mari. L’homme est le chef de la femme…Tous ces principes mettent à mal le concept genre dans ce pays. Ce qui fait que le principe d’égalité entre l’homme et la femme est mal perçu.

A cause des facteurs historiques, culturels et religieux, l’égalité des sexes n’est pas encore acquise même lors du processus électoral. En dépit des droits électoraux équitables, les pratiques propres observées en Centrafrique peuvent engendrer des discriminations pénalisant les femmes. A cet effet, plusieurs défis doivent être relevés à savoir l’intégration du concept genre dans le processus électoral, encouragement de l’engagement politique des femmes dans le but d’augmenter leur représentation politique à tous les niveaux, l’accroissement des compétences des femmes afin de rendre effective la parité homme et femme dans le processus électoral et le développement de toute stratégie dans le but d’atteindre la parité.

La démocratie participative est une nouvelle forme de démocratie où l’accent est mis sur l’engagement actif de tous les citoyens et citoyennes à tous les niveaux de la gestion des affaires publiques pour l’intérêt national. Ici, la discrimination fondée sur le sexe n’a plus droit de cité. Malgré les efforts déployés dans ce sens (loi sur la parité votée par l’Assemblée Nationale, le nouveau Code électoral, la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948…), force est de constater que plusieurs obstacles entravent toujours la participation des femmes à la vie publique et politique.

Ces obstacles d’ordre culturel et religieux ont fait en sorte qu’il y a manque de confiance aux femmes, considérées comme des êtres humains inférieurs et incapables de faire ce que les hommes font alors que les femmes sont aussi dotées de raison, la chose au monde la mieux partagée, au même titre que les hommes. Sur le plan politique, on assiste à une masculinisation de ce milieu alors que la femme peut réussir aussi en politique au même titre que l’homme. Depuis 1960 jusqu’à ce jour, le pays n’a eu qu’une seule femme comme premier ministre qui était une brillante et distinguée militante du parti Mouvement de l’Evolution Sociale de l’Afrique Noire. Mais on ne peut plus dénombrer l’effectif des hommes nommés à ce poste avant et après l’indépendance du pays.
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