Bouar – 24 heures après le début de leur grève, les éléments des USMS (unités spéciales mixtes de sécurité) se disent déterminés, et maintiennent leur position. Les circulations sur l’axe Baoro-Bouar sont toujours bloquées, et le chef de l’État, Faustin Archange TOUADERA appelle Abbas Sidiki, chef rebelle des 3R pour lui demander des explications. Brusquement, la tension monte au sein des grévistes, et l’un d’eux échappe miraculeusement au lynchage.
Les éléments des unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), en formation depuis plusieurs mois à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, entrent dans la deuxième journée de leur grève, entamée hier vendredi 17 avril 2020.
Ils réclament le paiement immédiat de deux mois d’arriéré de leur PGA (prime d’alimentation générale), mais également d’exiger la fin de leur formation militaire, prévue initialement pour deux mois alors qu’ils en ont aux septième, pour la première promotion, et quatrième pour la seconde.
Afin de mettre la pression sur le pouvoir de Bangui, la route nationale numéro 1, principale voie du ravitaillement de la capitale, tronçon Baoro-Bouar a été bloquée à 10 kilomètres à l’entrée de la ville de Bouar. Toutes circulations sur cet axe sont bloquées jusqu’à ce jour par les grévistes.
Cependant, dans la journée du vendredi, après les échanges téléphoniques entre le chef d’État Faustin Archange TOUADERA et son allié Abbas Sidiki, la tension était palpable parmi les grévistes qui sont désormais divisés. Les anciens rebelles des 3R, qui avaient intégré la formation des USMS, se sont immédiatement séparés des autres grévistes avant de rentrer. Ce qui n’a pas arrangé les autres qui les ont accusés de haute trahison.
Ce samedi matin, les circulations sur l’axe Baoro-Bouar sont toujours bloquées. Le poste de contrôle mixte de la gendarmerie-police, situé à 10 kilomètres à l’entrée de Bouar est toujours occupé par les grévistes qui maintiennent leur position malgré la pression du gouvernement sur eux.