Sur la base de l'analyse de la situation actuelle de l’épidémie de nouveau coronavirus (COVID-19) dans le monde, les premiers vaccins pourraient être inoculés aux travailleurs de la santé d'ici la fin de l'année pour une utilisation d'urgence, a avancé lundi Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, lors d'une cérémonie de bienvenue tenue pour le personnel médical de retour de la province du Hubei, l'épicentre du COVID-19 en Chine.
Selon un calendrier normal, la période de disponibilité d'un vaccin est d'au moins 12 à 18 mois, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui signifie que le vaccin ne sera développé qu'à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine.
Mais compte tenu des tendances mondiales, les premiers vaccins pourraient être administrés aux travailleurs de la santé d'ici la fin de l'année pour une utilisation d'urgence, une fois qu'ils se seront révélés efficaces lors des essais cliniques, a déclaré M. Gao, notant qu'ils ne seraient pas destinés à un usage grand public.
Les vaccins sont l'un des moyens pour les gens de développer une immunité collective, effet qui se produit lorsqu'une partie suffisante d'une population est immunisée contre une maladie spécifique afin que cela puisse rendre la propagation d'une personne à l'autre improbable.
« Mais les médicaments comme les vaccins mettent du temps à être développés », a expliqué M. Gao.
La Chine a porté son choix sur cinq options de développement de vaccins contre le COVID-19. Deux d’entre eux, développés par l’Institut des produits biologiques de Wuhan du Groupe nationale pharmaceutique de Chine et par une unité de Sinovac Biotech basée à Beijing, sont entrés dans la deuxième phase des essais cliniques.
Beaucoup de personnes se sont tournées vers la perspective d'un vaccin, alors que la pandémie de COVID-19 continue de balayer le monde avec des centaines de milliers de nouvelles infections signalées chaque jour.
Selon les dernières données de l'Université Johns Hopkins, les cas confirmés ont dépassé 2,4 millions dans le monde, le nombre de morts dépassant 160 000.
Par rapport aux standards normaux, pour lesquels il faut habituellement de 8 à 20 ans pour développer un nouveau vaccin, une période de 18 mois est déjà considérée comme une vitesse vertigineuse pour lancer un nouveau vaccin.