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Centrafrique : Mahamat Kamoun qualifie d’un plan d’épuration ethnique les massacres du Nord-Est

Publié le mardi 5 mai 2020  |  RJDH
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© Autre presse par DR
Le premier ministre, Mahamat Kamoun
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BANGUI, le 05 mai 2020 (RJDH)---Mahamat Kamoun, ancien premier ministre, qualifie d’épuration ethnique les récentes violations de Ndele ayant occasionné plus d’une trentaine de morts entre le 29 et 30 avril dernier. Déclaration faite le samedi 02 mai à Bangui.

L’ancien premier ministre de transition, Mahamat Kamoun, a indiqué que la situation dans le Nord-Est de la RCA (Birao-Ndele) est un plan d’épuration ethnique. Selon lui, avec le contexte actuel de la maladie à coronavirus, les groupes armés doivent observer une trêve comme l’avait souhaité le Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guteres.

Les responsables de ces massacres, selon Mahamat Kamoun, sont bien connus de tous en rappelant le communiqué largement diffusé de Nourd Gregraza, Président du PRNC, deux jours précédant le massacre du 29 avril à Ndele. « Eh oui, je suis en coalition avec le MLCJ qui me suit désormais », et bien loin, « Partout où ils se battent tout le monde sait que, et je l’affirme, ce sont les hommes du PRNC qui sont en première ligne notamment à Birao, Ndélé, Bria, Tiringoulou, Gordil dans tout le Nord-Est du pays », rapporte-t-il.

Face à la gravité de ces massacres répétitifs et l’attitude démissionnaire du gouvernement, « Qu’est-ce que les populations de Birao, Bria et Ndélé ont fait pour mériter pareil sort ? Où sont nos FACA et pourquoi on ne les déploie pas pour assurer la protection de nos populations ? Et pour quelles raisons ces criminels patentés continuent de tuer à grande échelle des innocents en toute impunité et sans être inquiétés ? », s’interroge-t-il.

En exhortant le Gouvernement centrafricain et la Minusca à jouer pleinement leur rôle de protection des populations civiles, Mahamat Kamoun leur demande de prendre leur responsabilité pour arrêter ce plan d’épuration ethnique. « Nous estimons qu’il est grand temps d’engager les poursuites devant les instances judiciaires nationale et internationale contre les auteurs de ces violations graves des droits humains », dit-il.

Les massacres du 29 avril dernier ont été perpétrés sur le marché de Ndélé, et se sont poursuivis jusqu’au lendemain faisant une trentaine de morts. Cette attaque est la 3ème du genre en l’espace de deux mois avec un bilan provisoire d’une cinquantaine de morts. La situation humanitaire dans cette partie du pays reste préoccupante car plusieurs milliers de personnes se sont réfugiées sur les sites des déplacées de la ville.

Cyrille Wegue
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