La question de suspension provisoire du service de la dette des pays les plus pauvres, dont la République centrafricaine par le G20 était au cœur d’échanges ce mercredi 6 mai, entre le ministre des finances et du budget Henri-Marie Dondra et le représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI) Victor Davies, ainsi que le chef desopérations de la Banque Mondiale (BM) Han Fraeters. Les discussions sur les mesures concernant cet acte de solidarité internationale de portée historique se sont déroulées au cabinet du ministre des finances et du budget.
Le communiqué du G20 précise qu’il s’agit des intérêts et principaux des dettes dues entre le 1er mai et le 31 décembre 2020. Il s’agit en réalité de 8 mois de service de la dette qui sont suspendus et non l’ensemble de la dette de l’année 2020. Cette suspension n’est pas à être assimilée à une annulation des dettes. Pour l’ensemble des pays éligibles, le service de la dette pour l’année en cours est estimé à 140 milliards de dollars. Toutefois, le remboursement des montants suspendus se fera sur une période de trois ans, après un délai de grâce d’un an.
Cette suspension du service de la dette va générer une économie permettant de couvrir les dépenses occasionnées par la pandémie de covid-19 et éventuellement d’aider la RCA, à l’instar des autres pays modestes à faire face aux impacts sanitaires et économiques de la pandémie du coronavirus. Le ministre Dondra a pour sa part estimé que cette économie réalisée représente une goutte d’eau dans la mer, vu l’immensité des besoins des populations et ne permettrait pas de soutenir efficacement la détermination des autorités nationales à protéger la vie humaine et à endiguer l’impact de la pandémie sur l’économie et la société centrafricaine.