RCA : Retour au calme à Bangassou après un soulèvement des FACA

Publié le jeudi 7 mai 2020 | radiondekeluka.org

© AFP par ISSOUF SANOGO
En Centrafrique, des forces militaires et/ou paramilitaires russes, étroitement liées aux forces armées nationales (photo), se seraient rendues coupables de tortures à l’égard d’au moins un civil centrafricain. L`ONU va mener une enquête.

Le calme est revenu ce jeudi 07 mai 2020 à Bangassou après une scène de mécontentement des éléments des Forces Armées Centrafricaines, FACA détachés dans cette ville de l'Est centrafricain. Ces militaires déployés depuis plusieurs mois dans la localité ont tiré presque toute la nuit du mercredi 06 mai 2020, des coups de feu en l'air pour exiger leur remplacement.

Les habitants de Bangassou vivent depuis mercredi soir dans la psychose. La ville a été contre toute attente, secouée par des tirs à l'arme automatique. Il ne s'agit pas d'une attaque armée, mais plutôt d'une manifestation de colère des éléments des Forces armées centrafricaines déployés dans la ville après les violences meurtrières de 2017. Selon plusieurs sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, ces militaires, descendus dans les rues de la ville, réclament leur relève qui tarde à être déployée depuis plusieurs mois. Selon les mêmes sources, ces militaires estiment que le délai de leur mission est largement dépassé.

Plusieurs habitants pris de panique ont fui pour aller se mettre à l'abri de balles perdues. La ville a retrouvé son calme ce jeudi 07 mai 2020. Quelques activités commerciales ont repris leurs activités au lendemain de ce mouvement de colère. Toutefois, aucune perte en vies humaines ou des cas de blessés ne sont à déplorer.

Suite à l'intervention de l'officier commandant le détachement militaire de Bangassou, ces soldats ont cessé leur mouvement de colère pour regagner les casernes. Selon notre correspondant dans la région, ce responsable militaire indique que la vraie solution est attendue des autorités de Bangui.

Bangassou avait été durement touchée par la dernière crise centrafricaine au relent communautaire. L'autorité de l'Etat étant affaiblie, les nouvelles autorités centrafricaines y ont redéployé en 2018 un bataillon des FACA pour sécuriser la ville.

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