mercredi, 13 mai vers 17 heures, le chef rebelle Abbas Sidiki, chef d’État major et coordonnateur du mouvement rebelle 3R (Retour, Réclamation et réhabilitation), après avoir désarmé de force les gendarmes centrafricains au checkpoint de Besson, (Nana-Mambéré), est depuis hier soir introuvable, et tous ses éléments qui ont intégré l’unité spéciale mixte de sécurité (USMS) sont également en fuite dans le maquis.
Pris en charge entièrement par l’État centrafricain après le désarmement partiel de ses combattants rebelles dans la préfecture de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pendé, le chef rebelle Abas Sidiki, chef d’État major et Coordonnateur du mouvement 3R est depuis mercredi soir introuvable. Selon des sources sécuritaires, l’homme serait en fuite avec tous ses éléments qui ont intégré l’USMS (Unité spéciale mixte de sécurité). Au cours de son évasion, le chef rebelle a pris le soin de désarmer vers 16 heures les gendarmes basées dans la ville frontalière de Besson, situé dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Deux heure plus tard, le chef rebelle réitère son acte criminel et occupe avec ses éléments la ville de Koundé, située toujours à la frontière avec le Cameroun.
Pour l’heure, on ignore les vraies raisons du retour au maquis du chef rebelle Abas Sidiki , mais certaines sources sécuritaires locales ont indiqué à CNC que le récent discours du chef de l’État lors de la sortie des USMS à Bouar le mardi dernier qui serait à l’origine de sa colère. Au même moment, une autre source explique que lors de cette même visite du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA à Bouar, le chef rebelle aurait tenté en vain de le rencontrer tête-à-tête. C’est ainsi qu’il a piqué une crise de colère avant de retourner au maquis. Mais ce qui est sûr, le chef rebelle, quelques heures après la cérémonie de la sortie des USMS à Bouar, avait accompagné le ministre de la sécurité, le général Henri Wanzet Linguissara à Béloko, une ville centrafricaine située à la frontière avec le Cameroun. C’est au moment de leur retour sur Bouar que son véhicule a disparu du convoi du ministre alors qu’il roulait derrière le convoi.
Il y’a lieu de noter qu’au mois de novembre de l’année dernière, ce même chef rebelle Abas Sidiki avait pris la fuite pour rentrer dans son maquis à koui, dans la préfecture de l’Ouham-Pendé avant d’être capturé et placé en résidence surveillée à Bouar avec une interdiction formelle de quitter la ville sans l’accord préalable de la Minusca.
Pour l’heure, dans la Nana-Mambéré, le retour du chef rebelle au maquis inquiète sérieusement les populations locales qui voient dans sa manœuvre une volonté de saboter les efforts de paix réalisés dans la région. Toutefois, cette fuite démontre à quel point le chef rebelle Abas Sidiki, hébergé et pris en charge sanitairement par le gouvernement, fait rouler toutes les autorités nationales dans la farine. Peut-être c’est une stratégie du pouvoir en place pour rendre impossible la tenue des élections en décembre prochain ?