Face à une "tendance globale à la hausse", la réponse à la pandémie de nouveau coronavirus pourrait être longue, a averti jeudi Michel Yao, chargé de la gestion des urgences sanitaires au bureau régional Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette mise en garde intervient au lendemain d'un autre avertissement de l'OMS sur le fait que le nouveau coronavirus pourrait "ne jamais disparaître" dans le monde. Selon Michael Ryan, directeur chargé du programme de gestion des urgences sanitaires à l'OMS, il serait hasardeux de prédire quand le COVID-19 pourrait être vaincu.
"Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître", a insisté mercredi le Dr Ryan.
En Afrique subsaharienne, l'agence onusienne émet des projections préoccupantes sur l'avenir de la maladie. "Si la progression continue, le nombre de cas pourrait doubler tous les huit jours. C'est donc une tendance à la hausse qu'il faut observer pour toute l'Afrique", a mis en garde le Dr Yao, relevant au passage un taux de létalité entre 3 à 3,4%.
Selon l'OMS, le nombre de cas confirmés dans la région africaine a augmenté de 42% au cours de la semaine dernière. La région d'Afrique de l'Ouest est la plus touchée, avec 43% des cas.
L'Afrique du Sud, l'Algérie, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo (RDC) sont les plus touchés par la maladie sur le continent en termes de nombre cumulé de cas. "Ensemble, ils représentent 87% des cas signalés" en Afrique, a tweeté l'OMS.