Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), inquiet de la situation précaire des Peuls musulmans en République centrafricaine (RCA).
Lors d’une conférence de presse à Genève, un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, a déclaré que 474 membres issus de l’ethnie peule se trouvent actuellement pris au piège dans la ville de Yaloke, à 200 km au nord-ouest de Bangui, la capitale, signale le service de presse des Nations Unies (ONU).
Ils sont confrontés depuis plusieurs mois à des conditions humanitaires désastreuses, a ajouté le responsable, les adultes comme les enfants souffrant entre autre de malnutrition, du paludisme et de la tuberculose.
Par ailleurs, ajoute le HCR, depuis l’arrivée des Peuls musulmans à Yaloke en avril dernier, 42 d’entre eux ont trouvé la mort et de nombreux autres s’affaiblissent de jour en jour, les milices anti-Balaka continuant de sévir.
Le 18 décembre, une équipe du HCR a visité les Peuls afin d’évaluer la situation, et à cette occasion, « 90% des membres du groupe ont exprimé le désir de chercher refuge dans les pays voisins, tels que le Cameroun », poursuit le service de presse de l’ONU.
Le HCR chiffre à près de 440.000 le nombre de personnes toujours déplacées par la guerre civile à l’intérieur de la Centrafrique, et à 190.000 celui des personnes ayant demandé l’asile au-delà des frontières du pays.
« Dans le même temps, plus de 36.000 personnes, dont les Peuls musulmans, restent piégés dans des enclaves à travers le pays, nourrissant l’espoir de trouver asile dans les Etats voisins », rappelle l’ONU, qui préconise une « action immédiate » afin de mettre les Peuls de Yaloke en sécurité.
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