L’Ancien Directeur de l’Agence de Régulation des Télécommunications, Moustapha Saboun, et Coordonateur principal du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) ne se contente plus du silence. Il rompt avec le mutisme et explique les raisons de son limogeage par le gouvernement de la transition avec le sceau de la présidence.
Depuis son lieu de voyage à Nairobi, où il prend part à une séance de travail avec certains anciens leaders de l-ex-Seleka, l’un des cadres de l’ex-Seleka, se dit « surpris par son limogeage, limogeage qu’il a appris sur les ondes comme le Centrafricain lambda. Avant de partir à Brazzaville pour répondre a l’invitation du Médiateur international dans la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso, j’ai informé le premier ministre Mahamat Kamoun par le biais du Général Jean Marie Mokoko, représentant de la présidente de la Commission de l’Union Africaine. Les choses ont été faites dans la règle de l’art mais a ma grande surprise j’ai été relevé de mes fonctions ».
Il dit ne rien regretter de son départ du poste de DG, qui ne représente rien en termes d’investissements qu’il entend faire pour ramener la paix en Centrafrique. « Ma visite à Brazzaville et aujourd’hui à Nairobi au Kenya s’inscrit dans la quête de la paix et je pense que c’est l’essentiel pour moi. Le poste n’est rien devant la nécessité de ramener la paix actuellement ».
Interrogée sur le motif du limogeage de Moustapha Saboun, une personnalité politique proche de la présidence actuelle, parle d’une décision relevant strictement du pouvoir discrétionnaire de la cheffe de l’Etat. « La RCA est un Etat qui fonctionne sur les règles contenues dans la loi fondamentale notamment la Charte Constitutionnelle de la Transition. Le pouvoir discrétionnaire n’a pas été supprimé des prérogatives du président, fut-il de la transition. Il n’y a aucun poste à occuper ad vitam aeternam », a-t-elle dit sans aller loin.
Moustapha Saboun et Eric Neris Massi, sont deux cadres de l’ex-seleka qui ont été relevés de leurs fonctions par la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza.