Dans un communiqué en date du 21 mai, l’UPC réfute son implication dans les combats du mercredi à Obo contre les FACA. Le groupe armé accuse les forces régulières d’avoir commis d’exactions contre les civils dans la région.
Depuis quelques jours, des hommes armés réputés proches de l’UPC tentent d’investir la ville d’Obo. Face aux critiques et condamnations, le leader de l’UPC Ali Darass a, dans un communiqué publié le 21 mai, nie l’implication de ses combattants dans ses affrontements. « L’UPC n’est en rien impliquée dans les exactions et combats à Obo », fait-il valoir.
Pour ce groupe armé, dans sa ligne de défense, il accuse les forces régulières déployées dans le Haut-Mbomou d'être à l'origine de pic des tensions de ces derniers jours.« Ce sont des populations civiles qui ont pris leur disposition en ripostant aux abus subis des FACA dans la zone », peut-on lire dans le document signé Ali Darassa.
Toutefois, le leader de l’UPC annonce qu’il réaffirme son engagement en tant que signataire de l’accord de paix, signé le 06 février, à respecter le symbole l’autorité de l’Etat.
Si l’UPC, de son côté, ne reconnait pas de facto son engagement dans les affrontements à Obo, dans le Haut-Mbomou, de l’autre côté, la MINUSCA la tient pour responsable. « Les Forces armées centrafricaines et les Casques bleus de la MINUSCA sont donc sur le terrain pour faire face à une éventuelle attaque des hommes de l’UPC. Les forces sont actuellement sur le terrain parce que nous venons d’avoir deux nouvelles alertes des deux côtés, parce que c’est de manière simultanée que les combattants essaient de créer des désordres. Les Forces sont sur le terrain en train de ratisser du côté du commissariat où ils se sont signalés et également du côté du lac vers Djema », selon Aissetou Sanogo, cheffe de bureau par intérim de la MINUSCA-Obo.
Pour rappel, l’armée centrafricaine et les forces de la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca) ont repoussé mercredi l’offensive de l’UPC sur la ville d’Obo, dans l’extrême sud-est du pays, et tué au moins “une dizaine” de miliciens, a annoncé le porte-parole du gouvernement. Depuis plusieurs jours, la ville d’Obo est encerclée par des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l’un des principaux groupes armés du pays.